Cabinets de conseils, marchandisation : intérêt général ou intérêts particuliers ? !

Dans un contexte néolibéral qui vise à marchandiser toute activité humaine, les Services Publics (SP) sont un frein.

Le passage des décideurs entre public et privé est un indicateur de leurs intérêts particuliers potentiels à affaiblir le SP pour développer le marché. Exemples, non exhaustifs1, concernant l’Enseignement Supérieur (ES), secteur particulièrement affaibli depuis 2017 par les choix politiques.

M. Pénicaud, ex-ministre, rejoint Galileo Global Education, leader mondial de l’ES privé. C. Avenel, ancienne rectrice, rejoint le groupe privé d’ES Ionis. J.M. Blanquer a créé un réseau d’établissements supérieurs privés pour Véolia…

Par ailleurs, le recours aux cabinets de conseils par l’État, en plus d’être une gabegie financière2, favorise les intérêts privés. En effet, pour des questions structurelles et stratégiques, ces cabinets privés orienteront naturellement leurs choix vers leurs intérêts particuliers, quand des fonctionnaires l’auraient porté vers l’Intérêt Général. Avec les logiques managériales des cabinets de conseils, de nombreux services (crèches, Ehpad…) sombrent dans les logiques financières au détriment des usager·es et des personnels.

Contre la marchandisation des biens communs, la solution réside dans les SP, seuls à même de porter l’Intérêt Général !

Alain DE CARLO

  1. Il existe de nombreux autres exemples concernant le 1er et 2nd degré, mais aussi la santé, les transports… []
  2. 1 milliard d’euro pour l’État, selon le rapport du Sénat « un phénomène tentaculaire : l’influence croissante des cabinets de conseils sur les politiques publiques », 2022 []
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