Mission interministérielle « Sport-Santé » : un rapport de plus ?   

Par Andjelko Svrdlin

Bien que le rapport porte sur ce qui est quasiment devenu un concept à part, le « sport-santé », certaines conclusions concernent l’EPS et le sport civil.

Constats

Ce rapport, comme les études dont le SNEP-FSU publie les résultats depuis des années, confirme que la sédentarité des français, notamment des jeunes, est très installée. Il est intéressant de relever un élément explicatif de la baisse de l’activité physique (AP), parmi d’autres, car celui-ci n’est pas si fréquemment mis en avant. Il s’agit du « consumérisme des activités ». Dans les propositions que nous portons, il y a l’idée d’inscrire les jeunes dans des pratiques structurées par un cadre institutionnel (École, clubs…) et des apprentissages durables, étant un appui important pour une motivation inscrite dans la durée. Il apparait ici que l’achat des pratiques qui s’est développé depuis des années n’est pas forcément la piste la plus prometteuse.

Concernant le second degré de l’enseignement scolaire, le  rapport propose qu’une expérimentation de 2 heures supplémentaires d’EPS soit mise en  place en collège

Comme dans d’autres études, il y a des des causes multifactorielles qui aggravent le constat. Les inégalités sociales renforcent l’inactivité physique chez les populations les plus précaires.

De manière générale, 95 % de la population adulte est exposée au risque de détérioration de la santé par manque d’AP et 2/3 des enfants sont considérés dans un risque sanitaire préoccupant.

Préconisations

Concernant le second degré de l’enseignement scolaire, le rapport propose qu’une expérimentation de 2 heures supplémentaires d’EPS soit mise en place en collège. Cette mesure serait un premier pas vers l’installation des 4 h d’EPS pour l’ensemble du second degré.

Concernant le sport extrascolaire, le rapport donne beaucoup d’idées portant essentiellement sur la sensibilisation de la population aux risques encourus par le manque d’AP, des différentes campagnes allant dans ce sens etc. En revanche, il n’y a pas véritablement de propositions de développement des structures sportives nécessitant de nouveaux financements.

Les équipements n’ont pas été oubliés car le rapport appelle très clairement à des rénovations et constructions des équipements sportifs, notamment dans les territoires sous-dotés. Il est dommage que le rapport n’aille pas au-delà et indique les chiffres concrets. Toujours est-il que cette proposition est à concrétiser avec les besoins que le SNEP-FSU a chiffrés depuis des années.

Enfin, le parasport est ciblé comme devant être développé. Nous sommes plus que d’accord mais à condition que l’ensemble des lieux de sportivisation soient concernés : fédérations, clubs, EPS…   

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