Fiscalité et retraite

Par Roland ROUZEAU

Ça continue ! En cette période de déclaration d’impôts et de course effrénée aux économies par le gouvernement, les retraité·es sont toujours dans le collimateur. Toujours visé, l’abattement fiscal de 10 % sur leurs revenus imposables. Même Lucie Castets, ex-candidate première ministre pour le NFP semble n’avoir pas très bien compris. Elle bénéficiera d’une explication de texte.

Au risque de nous répéter, voici quelques mises au point : 

Les pensions de retraites ne sont pas une rente de bienfaisance octroyée. Elles sont du salaire (certes socialisé et différé) financé par les cotisations sociales. Elles sont donc le fruit du travail.

L’abattement de 10 % sur les revenus des retraité·es n’est pas une déduction d’impôts pour frais professionnels. C’est une mesure de justice fiscale, plafonnée à partir d’un certain revenu, instaurée en 1978 (impossibilité de « triche » car déclaration de la pension par un tiers ; amortissement de la baisse des revenus au départ en retraite et augmentation des complémentaires-santé car plus de participation de l’employeur).

Une réforme de la fiscalité est indispensable. Trois exemples : en 2024, les 10 % les plus riches ont payé moins d’impôts qu’en 2023 et les entreprises du CAC 40 ont reversé près de 100 milliards de dividendes à leurs actionnaires ; en 2025 les entreprises seront exonérées de 77 milliards de cotisations sociales.

Ne nous laissons pas tondre ! Rassemblons-nous, agissons en convergence avec les actif·ves

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