Depuis l’adoption et la mise en œuvre de cette loi à l’été 2019 au prétexte d’aligner le public sur le privé, ceci alors que les missions des fonctionnaires pour servir l’intérêt général sont aux antipodes des objectifs du secteur privé, nous ne cessons de dénoncer ses effets dévastateurs à la fois sur la Fonction publique mais également sur les services publics. Réduisant les droits des agent·es à être représenté·es dans tous les actes de gestion de carrière (avancement, promotion et mobilité), elle a enfermé les personnels dans un rapport individuel avec l’administration, balayant ainsi le cadre collectif. Elle a ainsi instauré une suspicion généralisée, en absence de transparence, de toutes les décisions prises pour la carrière en privant les élu·es paritaires de tout contrôle. Elle a amoindri les pouvoirs d’interventions des représentant·es des organisations syndicales concernant les décisions et orientations pour le service public en fusionnant les instances, limitant de fait les capacités d’agir sur les conditions de travail de santé et de sécurité. En réunissant les Commissions Administratives Paritaires, elle a éloigné ces dernières de la spécificité des métiers. Elle a normalisé et étendu le recours à l’emploi contractuel pour assurer les missions pérennes en lieu et place d’emplois statutaires. C’est pourquoi la FSU et la majorité des organisations syndicales s’opposent à cette loi et en demandent l’abrogation. Portons ensemble cette exigence !
Polo LEMONNIER