Par Sébastien BEORCHIA
Le manque d’anticipation des services ministériels met de nombreux·euses collègues en difficulté.
L’usure professionnelle des enseignant·es d’EPS liée à la spécificité de l’enseignement des APSA est une réalité attestée par les enquêtes du SNEP-FSU, les différents Rapports Sociaux Uniques et les enquêtes de la DEPP. L’allongement des carrières vient aggraver cette situation. Ainsi, nombre de collègues se sont inscrit·es dans le nouveau dispositif de retraite progressive qui, s’il ne s’apparente pas à la Cessation Progressive d’Activité (CPA), offre une possibilité d’aménagement des fins de carrières.
La circulaire du 6 septembre 2023 rappelle le cadre juridique du dispositif introduit par la loi du 14 avril 2023 et le décret n°2023-751 du 10 août 2023. Dans cette circulaire est inscrite la possibilité de changer la quotité de travail à temps partiel des agent·es en retraite progressive d’une année sur l’autre.
Or, le SNEP-FSU a été alerté sur la situation financière dégradée de nombre de collègues ayant exercé ce droit. Le changement de quotité travaillée induit un recalcul de la part complémentaire du traitement basée sur le montant de la pension à l’instant T.
Le SNEP-FSU est intervenu auprès de la direction des affaires financières du ministère pour qui ces difficultés sont dues à un retard de déploiement des logiciels des services de retraites de l’état. En conséquence, les collègues concerné·es ne reçoivent que le pourcentage du traitement correspondant à la quotité travaillée sans le complément de la pension, et ce depuis plusieurs mois. Cette situation est inacceptable et démontre, par ce manque d’anticipation et de réaction, un mépris en direction des agent·es.
C’est pourquoi le SNEP-FSU, tout en poursuivant son activité en direction du ministère, appelle l’ensemble des collègues concerné·es à faire remonter leur situation et leur proposera un modèle de recours gracieux pour dans un premier temps faire valoir leurs droits, puis si nécessaire saisir le tribunal administratif pour exiger les intérêts de retard de paiement.