La campagne des présidentielles est maintenant lancée, celles des égos n’est pas en reste pour savoir qui représentera qui et quoi… A l’heure actuelle, il est assez difficile d’y voir clair, chacun-e se lançant dans la course en ordre dispersé. Le président de la République et le gouvernement, alors que les défis sociaux sont importants en cette rentrée, ont également en ligne de mire cette échéance et tentent de fixer les cadres et éléments du débat. Il en va ainsi des annonces post « Beauvau de la sécurité » qui met des milliards sur la table, propose de recruter dans la justice et la police après avoir supprimé plusieurs milliers de postes… l’important n’est pas la cohérence ou l’annonce de nouvelles mesures mais bel et bien de faire porter le débat sur la sécurité en flattant un certain électorat. Cette entrée en campagne est aussi celle de J.M. Blanquer qui invente un nouveau récit à sa gloire dans son livre « école ouverte », dans lequel il se présente comme celui qui a permis aux Ecoles de rester ouvertes et de fonctionner pendant ces temps de pandémie… Toutes les difficultés que nous éprouvons au quotidien avec des services partagés, des classes sans enseignants, des classes surchargées, des installations qui nous sont interdites, des protocoles qui entravent les actions éducatives, des salaires toujours en berne…, sont passés sous silence comme si tout allait bien, que la rentrée était « normale ».
Ces modes de gouvernance technocratique, pilotés depuis des bureaux sans connaissance réelle du terrain, de ce qui s’y fait, de ce qui s’y vit est insupportable. Deux semaines après la rentrée, la lassitude est déjà là !
Notre ras le bol ne doit toutefois pas nous conduire à croire que rien ne serait possible. Nous avons à nous exprimer sur ce que nous voulons pour l’Éducation, nos métiers, l’EPS, le Sport Scolaire et le Sport. C’est le sens de la campagne que nous initions en cette rentrée sur les 4 heures d’EPS pour toutes et tous par exemple.
Transformer l’avenir pour qu’il corresponde à nos aspirations, nos besoins et ceux de nos élèves est de notre responsabilité à tous. Rencontrer les politiques, se mobiliser, rentrer dans l’action pour se faire entendre, rejoindre notre organisation pour qu’elle soit encore plus forte sont des nécessités dans cette période charnière.