À écouter le président, les élèves n’auraient pas d’activité sportive à l’école et seule son action depuis 2017 l’aurait permise. Sait-il seulement qu’il existe une discipline, obligatoire de la maternelle à la fin du lycée, qui a comme objet l’enseignement de l’éducation physique et sportive et que celle-ci manque de moyens ? Il ignore donc qu’il existe 35 000 enseignant·es d’EPS qui font vivre cette discipline dans le 2nd degré et qui font vivre le sport scolaire (1,2 million de licencié·es à l’Union Nationale du Sport Scolaire).
Il confond les 30 minutes d’APQ et 30 minutes de sport, il oublie aussi que les professeur·es des écoles enseignent l’EPS (3 heures à l’emploi du temps des élèves) aux élèves de primaire qu’elles·ils n’ont pas la capacité d’assumer, en partie à cause des injonctions aux maths et au français et à la baisse de la formation en EPS depuis le début de son mandat. Pour la FSU SNUIPP, supprimer l’APQ et renforcer les heures d’EPS pour les élèves dans le 1er degré sont une nécessité.
Monsieur Macron, les 30 minutes d’APQ et les 2 heures de sport pour quelques élèves supplémentaires ne servent en rien la démocratisation d’accès à la culture sportive.
Le manque d’installations sportives en France est un frein à la pratique et votre plan n’a en rien amélioré la pratique des élèves, puisque celui-ci est composé essentiellement de city-stades et de skate-parks qui ne peuvent pas servir aux établissements scolaires, ni d’ailleurs aux clubs sportifs.
Vous parlez d’héritage, mais vous déshéritez. Le SNEP-FSU, syndicat représentatif que votre ministre de l’Éducation nationale refuse de recevoir, revendique 4 heures d’EPS pour toutes et tous, seule mesure à même de répondre aux différents objectifs de santé, d’accès à la culture physique, sportive et artistique et de lutte contre les inégalités.
Monsieur le Président, nous ne vous disons pas merci pour votre mépris et nous vous invitons à étudier le système éducatif français.
Communiqué de presse SNEP-FSU, le 14 mai 2025