Dans la majorité des rectorats, les agents non titulaires ont connu une rentrée sous haute tension.
Malgré la parution de textes réglementaires en 2016 et 2017 qui ont apporté des améliorations réelles dans la gestion des agents non titulaires, l’application des réformes Blanquer dans les lycées, l’imposition de la deuxième HSA conjuguées aux suppressions de postes des agents administratifs dans les rectorats ont eu de lourdes conséquences sur les conditions d’affectation et de gestion des agents contractuels en CDI et plus encore en CDD.
Outre la défense des personnels en poste, le SNEP-FSU accompagne de très nombreux collègues privés d’emploi, et toujours dans l’attente ou de leur attestation employeur permettant le calcul de leurs droits chômage, ou de la perception de l’indemnité chômage, voire des deux. Lorsqu’on connaît le niveau des rémunérations des agents contractuels, les priver volontairement de revenus pendant plusieurs mois signifie les placer dans des situations de détresse financière et morale extrêmes (découvert bancaire, agios, retard de loyers, surendettement, expulsions, etc.), dans l’indifférence scandaleuse de notre ministère.
Précarité généralisée
La loi n° 2019-828 dite de « transformation de la Fonction publique » apparaît comme un redoutable outil de destruction des droits acquis et de précarisation. Sous couvert de garantir l’égal accès aux emplois publics, cette loi ouvre plus encore la possibilité de recruter des contractuels sur des emplois des fonctionnaires, et permet l’établissement de nouveaux recrutements qui rappellent fort l’emploi en vacation que les luttes du SNEP et de la FSU étaient parvenues à faire disparaître en 2016. De même, l’instauration de la rupture conventionnelle en janvier 2020 favorisera le départ « silencieux » des personnels, en exonérant l’employeur de ses obligations de formation et/ou de reconversion, et en évitant les recours contentieux.
Lors du Conseil commun de la Fonction publique du 17 octobre dernier, la FSU avec l’ensemble des organisations syndicales a réaffirmé son opposition au recrutement massif de contractuels en lieu et place de fonctionnaires.