Le remplacement mal mené / malmené !
La continuité du service public d’éducation est une obligation au regard du service rendu aux usager·es de l’École et surtout aux premiers d’entre elles et eux : les élèves. C’est là la mission essentielle qui était dévolue jusqu’alors aux titulaires sur zone de remplacement.
Cette mission a été l’objet de très nombreuses attaques larvées qui en ont détruit l’organisation et le rôle. Les suppressions de postes et le manque de recrutement ont fait des TZR des variables d’ajustement des politiques budgétaires de l’Éducation Nationale. D’un côté, ils ont eu à subir nombre de suppressions et de l’autre, ils/elles ont été sollicité·es pour combler les manques à l’année, ce qui amenuise le potentiel de remplacement. Ce dernier devenant défaillant, on s’appuie sur les dispositions de la Loi de la Transformation de la Fonction Publique pour recruter de plus de plus de contractuel·les, ce qui impacte très fortement le droit à mobilité des agent·es puisque cela permet de moins recruter de personnels titulaires du concours.
C’est la triple peine pour les TZR qui, non contents d’avoir des conditions de travail extrêmement pénibles, d’être très précaires quant aux affectations, se voient en quelque sorte « assigné·es à résidence ». À l’heure où les velléités gouvernementales visent à rémunérer tout et n’importe quoi sous couvert de revalorisation salariales (comme on peut le constater avec le Pacte enseignant), il serait plus que temps de reconnaitre davantage la mission de TZR et le rôle important qu’ils et elles ont à jouer dans le système.
Se rassembler autour du SNEP-FSU, s’organiser pour faire respecter les droits existants mais aussi pour en gagner de nouveaux sur la base de revendications à construire en commun, est essentiel pour le système éducatif dans son ensemble.
Se syndiquer, participer aux différentes mobilisations pour porter nos exigences seront les moyens de se faire entendre et d’améliorer la situation.