Lors du groupe de travail présentant le master Métiers de l’Enseignement et de l’Éducation, les échanges avec l’administration ont permis d’obtenir certaines avancées sur l’ajout dans le texte du tutorat mixte, sur le mémoire de master qui n’est plus un mémoire de stage, sur l’apport de la recherche dans la formation. Mais le compte n’y est pas. Les organisations syndicales sont unanimes pour affirmer qu’un mi-temps en responsabilité en M2 constitue une charge de travail trop lourde pour obtenir un master. Le ministère continue d’invisibiliser le travail de préparation des étudiants et s’accroche à une vision fantasmée selon laquelle le temps d’enseignement est par nature formateur.
La question des recalés aux concours L3 reste problématique. Le ministère indique que les universités pourront choisir ou non d’inscrire en M2E des non lauréats. Il incitera les Universités à le faire mais redit son absence de prise sur la décision des universités.
Dans des disciplines comme la nôtre, les effectifs en licence sont très importants et le nombre de postes au concours beaucoup trop faible. Ce qui fait que la situation d’échec au concours L3 va concerner énormément d’étudiants. Les équipes devront décider d’une capacité d’accueil pour leur parcours non lauréats. Mais le pronostic est délicat. Comment estimer le nombre de lauréats et non lauréats ? Combien d’étudiants vont passer de M1 parcours non lauréats à parcours M2 lauréats ? Combien vont abandonner du M1 au M2 s’ils ne réussissent pas le concours ? Le ministère mettra-t-il à disposition des berceaux dans l’académie de formation pour les étudiants lauréats après le M1 et déjà entrés dans le M2E ? Au regard des besoins de formation énormes en L3, des très faibles moyens et des incertitudes, les équipes seront tentées ou contraintes de baisser le nombre de places en master.
Et les personnels dans tout cela ? Les questions « RH » sont renvoyées à un groupe de travail en juin. Les inquiétudes pour l’avenir des petits sites de formation restent entières.
Le SNEP FSU continuera de revendiquer que les non lauréat.es au concours puissent bénéficier d’un parcours en m2E pour se repréparer au concours et nous continuerons de porter la nécessité d’un volume de formation disciplinaire suffisant ?