Par Coralie BÉNECH
Deux années de transition et de nombreuses questions que le ministère n’a pas anticipées
Pendant 2 ans les futur·es candidat·es au CAPEPS pourront faire le choix de passer les épreuves du concours en L3 ou en M2 s’ils ou elles bénéficient d’un niveau master. Mais le ministère ne répond pas aux questions posées côté formation comme aux questions de répartition des postes. Ce double concours va multiplier les situations des lauréat·es entrainant un vrai casse-tête côté formation.
Les lauréat·es 2026 L3 ayant déjà effectué une année de master MEEF vont se retrouver à mi-temps en formation avec des étudiant·es de master 2 MEEF n’ayant pas passé le concours ou ayant échoué au concours, mais devant bénéficier d’un temps plein de formation.
Une réforme impréparée et qui plus est dans l’urgence
Les lauréat·es 2026 L3 inscrit·es en L3 en 25/26 seront élèves fonctionnaires et se retrouveront avec des étudiant·es de master qui devront se préparer de nouveau au concours.
Les lauréat·es 2026 L3 détenteur·rices d’un master 2 MEEF seront affecté·es à temps plein.
Une multitude de situations difficilement acceptables pour les formateur·rices qui vont devoir former à des concours différents et répondre à des enjeux différents au sein d’une même promotion de master. Le ministère leur demande par ailleurs de réaliser des maquettes et des parcours de formation dans l’urgence et sans moyens !
Lors du groupe de travail dédié à la mise en place du double concours, le SNEP avec la FSU a revendiqué, en dehors de la demande de 1 500 postes (seule mesure pour résorber la précarité et pour faire face aux besoins), un plan pluriannuel de prévisions des postes, afin que les étudiant·es puissent se projeter et surtout nous avons demandé que le nombre de postes au CAPEPS master 2 ne soit pas en baisse par rapport à 2025, car le ministère va réaliser une répartition des postes entre les 2 concours sans avoir, y compris, anticipé l’affectation comme titulaire dans un délai de N+2 . Pour le SNEP-FSU le fait de laisser la décision aux INSPE de savoir comment seront traité·es les recalé·es aux concours et reçu·es en L3 est inacceptable.
Une réforme impréparée et qui plus est dans l’urgence ne pourra rien donner de bon, surtout lorsqu’il s’agit de formation. La FSU demande un moratoire pour pouvoir rediscuter du fond de la réforme.
Sauvetage et secourisme
Dans le cadre du nouveau concours le SNEP-FSU a demandé à ce que l’obtention du sauvetage et du secourisme soit exigible au moment des résultats d’admission et non d’admissibilité.