Par Bruno Cremonesi
Le SNEP-FSU est engagé depuis de nombreuses années dans un projet d’amélioration de la qualité de l’EPS en Palestine avec la FSGT. Il comprend des stages de formation, le développement d’une charte de qualité, d’un travail avec les universités et le développement d’une journée du sport scolaire.
Celle-ci vise à promouvoir le sport scolaire en Palestine. « Nous avons été obligés de la reporter 3 fois à cause des événements et des attaques » nous dit Haneen Shatara, coordinatrice des activités du sport scolaire au ministère de l’éducation. Finalement, elle a pu s’organiser le 5 octobre 2024 dans plus de 300 écoles et avec plus de 17 000 étudiant·es.
« Les enfants ont besoin de sport et d’activité, ils ont besoin de jouer et d’être éduqués », rajoute Haneen. Elle n’a pu se rendre à Hébron, la route étant coupée par les checkpoints des soldats qui empêchent toute circulation. La Cisjordanie vit tous les jours au rythme des arrestations, des attaques de colons et des tirs des soldats dont le dernier en date est une roquette envoyée dans un bâtiment à Tulkarem, tuant 19 personnes dont des femmes et des enfants.
Des stages de formation sont prévus dans les jours qui viennent à Jéricho. Les formateur·rices français·es vont se rendre sur place. Ce sont des stages développant un autre modèle pour l’éducation physique, qui place l’enfant dans l’étude du sport par des jeux sportifs. Les enseignant·es d’éducation physique palestinien·nes souhaitent continuer le projet malgré les circonstances terribles, les nombreux morts en Cisjordanie et la suspicion de génocide à Gaza (plus de 40 000 morts actuellement). Au cœur de leur motivation, la volonté de proposer une éducation toujours plus développée en Palestine et d’offrir aux enfants des activités pour qu’ils puissent, le temps d’un instant, oublier le quotidien. La jeunesse, en Palestine et partout ailleurs, ne peut grandir et s’émanciper sous les bombes, dans la peur et la violence. Les gouvernements du monde doivent agir de toute urgence pour un cessez-le-feu.
Le sport et l’éducation ont besoin de paix et de justice. Le SNEP-FSU est engagé dans ce projet pour défendre le droit fondamental à vivre l’éducation physique.
