Par Benoit HUBERT
La reconnaissance de l’État Palestinien doit amorcer la fin du conflit au Moyen-Orient.
Après 20 mois d’un conflit israélo-palestinien sanglant avec des milliers de morts, de blessé·es, des dizaines de milliers de déplacé·es parmi les populations civiles ; des volontés de « nettoyage ethnique » de la bande de Gaza1 appuyées par un président américain qui voudrait en faire la « Côte d’Azur du Moyen Orient », les réponses politiques et diplomatiques internationales tardent et retardent la fin des hostilités et la résolution du conflit qui relève d’un génocide. En France, pays des droits de l’Homme, les soutiens au peuple Palestinien sont bien souvent réprimés et parfois, de manière immonde, qualifiés de ce qu’ils ne sont pas, à savoir un antisémitisme larvé. La suspension d’une enseignante qui, à la demande d’élèves, avait organisé une minute de silence en hommage aux victimes palestiniennes en est un dernier avatar. Le SNEP avec la FSU affirme tout son soutien à cette enseignante et demande la levée de sa suspension tout comme il participe de l’« Appel de Paris » qui exige l’application de la résolution de l’ONU visant à « favoriser, conjointement avec d’autres États ou séparément, la réalisation des droits du peuple palestinien à l’autodétermination et s’abstenir d’entretenir des relations conventionnelles avec Israël dans toutes les situations où celui-ci prétend agir au nom des Palestiniens ou pour des questions les concernant ».
Il n’est plus temps d’ergoter ou d’utiliser ce conflit à des fins de politiques intérieures, la paix dans le monde, la protection des populations nécessitent des engagements courageux. La construction d’une paix juste et durable passera par une solution à deux états et nécessite de reconnaître la Palestine.
E. Macron a fait ce premier pas, il reste à le confirmer et à aller encore plus loin en imposant les modalités d’un dialogue pour permettre le respect du droit international et les multiples résolutions de l’ONU.
- Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU pour les territoires palestiniens occupés [↩]