Les inégalités sociales et économiques continuent à se creuser dans notre pays. L’INSEE nous montre dans une enquête récente, que les écarts entre les plus aisé∙es de notre pays et les plus pauvres se creusent. Les profits du CAC 40 en 2022 en sont aussi des révélateurs : 172 milliards dont 80 reversés aux actionnaires.
Le président de la République et son gouvernement continuent dans la logique des réformes engagées lors du premier quinquennat, une politique néo libérale décomplexée qui divise toujours plus et favorise les plus aisé∙es, les grandes entreprises.
Lors de l’examen des lois de finances, la première ministre aura usé dix fois de l’article 49.3, empêchant le débat démocratique. Il s’agit d’un record depuis plus de trente ans.
L’actualité est fortement marquée par l’annonce de la réforme des retraites. Pur produit idéologique, ce qui est envisagé ne vise qu’à donner des gages à l’Europe et à faire reposer les efforts sur les seuls salarié-es qui auront à subir un recul de l’âge légal de départ en retraite, l’allongement de leur durée de cotisations et la diminution du montant de leur retraite et pension. Les femmes seront une nouvelle fois les grandes perdantes du système. 78% des français∙es sont opposés à cette réforme et 68% sont favorables à la retraite à 60 ans.
Dans l’éducation, les personnels et leurs représentant∙es sont grandement ignoré∙es. La revalorisation salariale est en réalité utilisée pour s’attaquer aux statuts et aux missions. C’est le « travailler plus pour gagner plus » qui revient en force. Le localisme est toujours la règle et a pour conséquence le détricotage du service public d’éducation. Le SNEP-FSU appelle à participer à la journée de mobilisations du 17 janvier sur ces questions et à continuer de les porter lors des prochaines semaines.
Face aux augmentations des coûts de l’Energie, aux problématiques d’emplois, aux salaires en berne, aux difficultés à faire fonctionner le service public, de nombreuses mobilisations se développent : hôpital public, boulanger, contrôleurs SNCF… La population française est majoritairement opposée aux réformes néo libérales et notamment celle des retraites.
Retraites
La première ministre a annoncé le 10 janvier le projet de réforme des retraites : Age d’ouverture des droits repoussés à 64 ans et accélération des mesures de la réforme Tourraine pour un passage à 43 annuités de cotisation en 2027, le tout conduisant à une paupérisation des retraités y compris pour les fonctionnaires avec une baisse du taux de remplacement. C’est une attaque brutale et sans fondement qui est portée au monde du travail. D’après le dernier rapport du COR les financements sont maîtrisables jusqu’en 2037. Ce projet de réforme est dogmatique et va pénaliser l’ensemble des travailleurs et travailleuses, les jeunes et les futur∙es retraité∙es.
Le CDNE appelle l’ensemble de la profession à la grève et à participer massivement aux manifestations le 19 janvier avec l’ensemble des Organisations Syndicales de l’Interprofessionnelle et des organisations de jeunesse. Cette première étape de mobilisation syndicale appelle des suites qui seront discutées dès le 19. D’autres initiatives sont d’ores et déjà prévues comme celle du 21 janvier à l’appel du politique et de la jeunesse et participe de la construction d’un vaste mouvement social.
Le CDNE appelle d’ores et déjà à signer la pétition intersyndicale (Pétition · Retraites : non à cette réforme injuste et brutale ! · Change.org).
La rencontre avec les collègues au plus près du terrain doit être une priorité pour développer la mobilisation dans la durée pour obtenir la suppression de ce projet et porter des avancées pour une retraite à 60 ans avec un taux de remplacement de 75%. Le SNEP met à disposition des outils et continuera à en développer pour répondre à toutes les questions qui se poseraient.
Emploi
Le CDNE est placé en amont de la phase des DHG dans les établissements pour la rentrée 2023.
Après 5 ans de destruction de l’école publique par la baisse du nombre d’emploi (en EPS et toutes disciplines confondues) la rentrée 2023 ne connaîtra pas d’amélioration. Le Ministère prévoit pour le second degré public 481 emplois de moins pour un effectif élèves presque stable (- 840 élèves). L’annonce, grâce aux mobilisations, de la stabilisation des moyens dans la voie professionnelle fera malheureusement peser l’essentiel de la baisse sur les collèges et lycées généraux et technologiques.
Suite à l’adoption sans vote, ni débat du budget de l’éducation, le CDNE appelle à agir pour permettre des débats démocratiques sur l’avenir de l’école dans chaque CA lors de l’examen des DHG. Ce sera l’occasion de porter l’exigence d’un collectif budgétaire pour l’Education pour la rentrée 2023.
Le CDNE appelle à développer le rapport de force en :
- Demandant des votes sur les TRMD et la tenue des instances (commissions permanentes, etc…).
- Massifiant les votes contre les DHG tout en présentant des contres propositions qui partent des besoins (limitation des effectifs et création de classe, transformation des HSA en heure postes, besoin de dédoublement pour enseigner dans de bonnes conditions….)
- Refusant les HSA y compris pour raisons de santé
- Médiatisant ces actions (communiqué de presse, rassemblements, banderoles devant les établissements…)
- Créant des alliances avec les parents, élu.es, etc…
- Faisant connaître et en utilisant massivement le Kit DHG 2023 (disponible sur le site du SNEP FSU)
- Faisant des instances (CSA Ministériel Académique et Départemental) des lieux d’action et de médiatisation.
- Développant le stage agir
Le SNEP FSU, à tous les niveaux, en lien avec le SNES-FSU et le SNUEP FSU organisera la médiatisation de l’action sur la durée pour encourager son développement.
Collège
Le ministre Ndiaye a annoncé une future réforme du collège avec quelques éléments saillants qui s’inscrivent dans le prolongement de la politique de son prédécesseur.
La classe de 6e est présentée comme le pivot de la réforme. Finalement, le cycle 3, à cheval sur le CM2 et la 6e, est utilisé contre l’unité de la scolarité en collège dans son format de second degré. Le ministère envisage des interventions d’une heure des professeurs des écoles (PE) en 6een français et mathématiques pour répondre à la difficulté de certains élèves, la suppression de l’enseignement de technologique à ce niveau, la généralisation de devoirs faits, la généralisation des 2 heures de sport. En 5ème, dans le cadre de la réforme de la voie professionnelle il est envisagé de mettre en place des demi-journées de découverte des métiers.
Il est essentiel que les s2, s3 prennent contact avec les établissements concernés par les 2 heures de sport, afin de pouvoir faire remonter un état des lieux réel et stopper la généralisation du dispositif. Un bilan sera demandé au ministère.
Le SNEP-FSU s’opposera à toute destruction du second degré qui doit continuer à reposer sur les enseignements disciplinaires.
Voie professionnelle
Face à la pression et à la mobilisation de la profession, le gouvernement a effectué un premier petit pas en arrière
Pour autant, celui-ci ne renonce en rien à son objectif final de mettre à terre la formation professionnelle scolaire publique.
Des concertations (de façade) sont prévues dans le cadre du Conseil National de la Refondation, mais parallèlement des expérimentations sont programmées dès la rentrée 2023. Toutes les mesures inégalitaires et dangereuses pour la voie professionnelle demeurent : augmentation des Périodes de Formation en Milieu Professionnel, calibrage des filières aux besoins économiques locaux, détermination des horaires disciplinaires par établissement, etc.
Nous appelons les collègues à continuer les mobilisations sous toutes les formes possibles, à rencontrer les parents pour leur expliquer cette réforme, à multiplier les motions en CA notamment dans le cadre des DHG qui vont arriver.
Sport scolaire
Les nouvelles contraintes pour la commande des transports UNSS sont la mort annoncée des rencontres à commencer par celles de niveau district et départemental ! L’accord cadre met en évidence un déni de fonctionnement démocratique de l’UNSS, un manque d’anticipation, d’écoute de la direction nationale UNSS envers les cadres UNSS, coordonnateurs.trices de district et animateurs.trices d’AS, sur fond de méconnaissance du fonctionnement réel des AS et de l’UNSS. Le SNEP-FSU a d’ores et déjà dénoncé ce nouveau fonctionnement auprès du ministère de l’EN (voir courrier sur le site) et lancé une pétition qu’il faut faire signer massivement. Il s’oppose à toute décision mettant en cause l’existence et l’avenir du service public. Les rencontres UNSS doivent pouvoir se tenir partout sur le territoire !
Le nouveau mode d’attribution des crédits d’animation vers les services UNSS met également les cadres UNSS dans les plus grandes difficultés.
Le SNEP-FSU invite les S2 à demander la tenue de conseils départementaux UNSS extraordinaires de façon urgente.
Le SNEP FSU suivra les évolutions de la situation et construira toutes les mobilisations nécessaires pour lever les freins au développement du sport scolaire.
Le SNEP-FSU adresse son soutien à Mathias, victime d’un accident lors d’une rencontre UNSS de rugby, ainsi qu’à sa famille. La décision unilatérale, brutale et disproportionnée de la DN UNSS de suspendre le rugby « sous toutes ses formes » à la suite de cet accident n’est pas acceptable. Le SNEP-FSU fera des propositions en terme de règlement et de modalité de pratique pour que soit mieux préservée l’intégrité physique des jeunes pratiquant∙es à l’UNSS.
Équipements et énergie
Le SNEP FSU dénonce les restrictions de chauffage ou fermetures d’installations sportives, tout en portant des solutions concrètes de lutte contre le réchauffement climatique. Il appelle la profession (équipes EPS avec le SNEP-FSU) à se mobiliser et à intervenir pour contrer les dégradations de leurs conditions d’enseignement grâce au « kit Hiver 2023 ». Il invite les S2 et S3 à écrire au recteurs/rectrices/ DASEN pour qu’ils interviennent auprès des préfets là où les situations sont bloquées.
Parallèlement et sans attendre, il appelle les bureaux militants à demander des audiences aux recteurs/rectrices pour obtenir un groupe de travail tripartite spécifique sur les équipements sportifs et faire la promotion du « RESET L’Essentiel » tant auprès de l’institution que des collectivités territoriales.
L’énergie est un bien commun que les politiques néo libérales s’attachent à privatiser et à en faire un outil de spéculation. Le SNEP FSU revendique la sortie de l’énergie des marchés financiers et sa nationalisation.
Assises du sport à l’université : les 17 et 18 mars
Suite à la lutte en STAPS (« STAPS oubliés ») l’année dernière, il s’agit de re créer du lien collectif au sein de cette communauté universitaire complètement éclatée pour contribuer à la démocratisation du sport et à une EPS de qualité.
Elections professionnelles 2022
Grâce à l’activité des équipes militantes, les résultats de la FSU se trouvent confortés malgré une baisse notable de participation. Celle-ci, y compris chez les enseignant∙es d’EPS doit nous interroger tant du point de vue du contexte (vote électronique, contexte politique, LTFP) que de nos pratiques et notre activité syndicale. Les résultats obtenus lui permettent de retrouver la 2ème place à la FPE, d’obtenir un siège au CSFPT et de rester majoritaire à l’éducation nationale, à l’agriculture, à l’AEFE et dans nombreux autres secteurs. La perte d’un siège au CSA MJS n’est pas un obstacle à notre développement dans ce secteur avec un nouveau contexte syndical sans EPA.
La montée d’un syndicalisme ne portant pas les mêmes valeurs de transformation sociale que celles qui sont les nôtres voire, pour certains syndicats, ayant une certaine porosité avec des idées d’extrême droite doit nous amener à renforcer notre travail de conviction.
Rendre systématiquement compte du travail effectué dans les instances, continuer d’accompagner les collègues, renforcer les liens de proximité, développer la syndicalisation et la politique de stage sont des clés pour regagner le terrain perdu et améliorer encore notre zone d’influence.
Syndicalisation
Dans la dynamique des élections professionnelles, le CDNE appelle à relancer une grande campagne de (re)syndicalisation dès ce début d’année 2023.
Renforcer le rapport de force pour l’EPS, l’École, les Services Publics, la Protection Sociale est une nécessité qui passe par le développement de l’adhésion.
Organiser et planifier des contacts massifs à tous les échelons du SNEP-FSU pour proposer l’adhésion sont des étapes nécessaires. Les temps de manifestations et d’action seront des temps privilégiés en ce sens.
Programmes/certification
Depuis plusieurs années maintenant, l’opération syndicale « programmes alternatifs » a été élargie aux propositions sur la certification en EPS. Ces constructions collaboratives visent à répondre à la disparition de l’EPS du DNB, aux nouveaux programmes dans tout le second degré, aux référentiels lycées.
Une nouvelle publication du SNEP-FSU est en voie de finalisation. Elle comporte de nouveaux programmes alternatifs et de nouvelles propositions d’évaluations qui s’inscrivent dans une volonté de renforcer la culture sportive et artistique, avec comme objet les APSA.
Cette publication sera diffusée et accompagnée d’une série d’autres actions, aussi bien vers l’institution que vers la profession. Les collègues seront invités à réagir à ces propositions programmatiques dans les APSA.
Une demande d’audience auprès de la DGESCO et des IA IPR sera formulée.
Les parlementaires seront saisis.
Dès septembre 2023, à l’occasion des journées de l’EPS et des stages APSA, le SNEP-FSU organisera dans chaque académie/département une présentation de ces programmes et évaluations alternatives.
Activité corpo
CAP : Les premières CAPA communes aux différents corps du second degré vont se tenir dans les prochains jours. Il est indispensable de faire valoir nos exigences dès cette première CAPA : délai de convocation, qualité des documents préparatoires, organisation des débats…
Sur cette première CAPA les contestations d’appréciation finale seront à l’ordre du jour, il faudra rappeler nos exigences communes d’une déconnexion de l’évaluation et de l’avancement. Le SNEP-FSU mettra à disposition des commissaires paritaires des outils pour les aider à siéger.
Mobilité durable : Il nous faut faire connaitre auprès de la profession les évolutions du forfait mobilités durables et intervenir auprès des rectorats pour qu’un délai supplémentaire soit accordé à nos collègues pour déposer la demande.
Texte adopté à l’unanimité (94 voix pour)