Voie pro : des annonces dangereuses

Mercredi 29 octobre, le SNEP-FSU et le SNUEP-FSU ont rencontré Carole Grandjean pour la deuxième fois, après une première consultation début octobre, au sujet du projet de réforme de la voie professionnelle. Niant le dialogue social et avançant en force, la ministre déploie l’annonce d’E. Macron concernant la réorganisation de la classe de terminale. Elle propose qu’à partir du mois de mars, les élèves alternent entre Période de Formation en Milieu Professionnel (PFMP), parcours diversifiés (PFMP ou stage de préparation à l’entrée en BTS), et épreuves pour le Bac. Après le passage du bac pro de 4 ans à 3 ans, c’est donc encore une réduction drastique du temps scolaire à destination de nos élèves les plus fragiles : le 3ème trimestre disparait et ce sera désormais un bac professionnel organisé autour de 2 ans et demi de temps scolaire. L’EPS, le sport scolaire s’en trouvent fortement impactés, puisque les enseignant·es d’EPS ne verront plus leurs élèves de terminale à partir du mois de mars. Au-delà des questions d’organisation de l’EPS et du sport scolaire dans les LP, ces annonces vont à l’encontre des annonces politiques volontaristes pour une nation sportive en cette année olympique. C’est bien un arrêt plus précoce de la pratique qui accentue les conditions ultérieures de décrochage pour nos élèves de LP, qui subissent déjà fortement des inégalités sociales et de genre dans l’accès à la pratique sportive.

Le SNEP-FSU affirme la nécessité de présenter en HIS inter-syndicale aussi largement que possible ce projet de contre-démocratisation scolaire. Nous nous engagerons et inviterons la profession à se mobiliser dans la perspective de grève intersyndicale voie professionnelle, dont la date sera rapidement déterminée. Nous porterons à cette occasion nos propositions visant à réinstaurer une approche remettant au cœur du LP les disciplines scolaires, avec une augmentation du temps scolaire.

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