Dans sa recherche d’économies, le gouvernement utilise le sport comme variable d’ajustement, et ce sont à nouveau les familles les plus modestes qui vont en payer le prix ! Sous couvert de mieux cibler son aide sur la tranche d’âge où les jeunes décrochent de la pratique sportive – les adolescent·es –, le gouvernement prive des millions d’enfants de 6 à 13 ans d’une aide financière qui favorisait leur inscription dans des associations sportives, encourageant ainsi des habitus de pratique qu’ils pouvaient ensuite conserver toute leur vie.
De plus, en privant cette tranche d’âge qui s’orientait très majoritairement vers des structures associatives, et non vers des structures de loisirs sportifs marchands – qui restent éligibles ! –, le gouvernement fragilise davantage le secteur associatif, déjà mis à mal par les baisses de subventions actuelles et à venir (subventions d’État et aides des collectivités).
Si l’objectif est réellement de favoriser la pratique sportive des collégien·nes, pourquoi le ministère continue-t-il de priver les associations sportives scolaires affiliées à l’UNSS du bénéfice du Pass’Sport, quand le loisir sportif marchand en bénéficie ?
Pour le SNEP-FSU, qui revendique par ailleurs 4 heures obligatoires d’EPS hebdomadaires en collège et en lycée, il ne faut pas baisser les crédits alloués au Pass’Sport, mais au contraire aider davantage les jeunes, et en s‘intéressant au reste à charge, pour permettre à chacun·e de pratiquer le sport de son choix, dès le plus jeune âge.
En guise d’héritage des JOP de Paris 2024, les moyens pour la jeunesse et le sport doivent être renforcés, et une véritable politique de démocratisation de la pratique sportive en France doit être mise en œuvre. C’est à la fois un enjeu culturel et de santé publique !
Communiqué de presse SNEP-FSU, le 01 juillet 2025