Edito de Nathalie Bojko

La loi de Transformation de la Fonction Publique entend amplifier le recours aux personnels contractuels et crée de nouveaux droits pour les contractuels : la rupture conventionnelle et la prime de précarité ……bel effort !

Mais quelle est la situation réelle ?

La liste est longue des droits non respectés et des abus de l’administration.

  • les contrats à temps incomplets sont légion et impactent les quotités horaires lors de l’accès au CDI
  • les CDD successifs empêchent souvent que les contrats soient signés jusqu’au 31 août pour une rupture d’une seule journée
  • que dire des années de service perdues lors du calcul du reclassement des collègues lauréat du capeps
  • les salaires sont rarement réévalués
  • la portabilité du CDI (dans le cas d’un changement d’académie) n’est pas mise en œuvre.

Faute de recrutements suffisants, le ministère use et abuse du recours à la précarité. Sans les professeurs d’EPS contractuels, les services publics de l’EPS et du Sport Scolaire ne pourraient fonctionner !

Ils/elles sont, avec les TZR, la cheville ouvrière de la continuité du service public , en permettant à chaque élève de ne pas se trouver en situation de rupture dans ses apprentissages du fait de l’absence de leur professeur.e.

Comme pour les TZR, le mépris et leurs conditions d’affectation , le respect de leurs droits est une bataille permanente :

  • Ici, le rectorat prétend que 16h de service est un temps complet (?),
  • là, le rectorat désaffecte des contractuels pour nommer des tzr, l’argument étant que la continuité pédagogique n’existe pas en EPS….
  • ailleurs le rectorat ne proroge pas le contrat jusqu’au 31 août alors que le remplacement a couvert l’année entière, en dépit de la circulaire de gestion
  • les frais de déplacements sont rarement pris en charge.

Les profs d’Eps contractuels méritent bien mieux en terme de droits et d’accès à la titularisation. C’est pourquoi il nous faut nous organiser collectivement pour faire respecter l’ensemble des droits existants tout en revendiquant des voies diversifiées de titularisation.

Rejoindre le SNEP-Fsu pour porter ces exigences en améliorant la situation au plan local et national, est une nécessité, parce qu’ensemble, on est plus fort.

Nathalie.Bojko@snepfsu.net

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