Agir pour demain

Par Benoit HUBERT

Dans un contexte politique trouble avec des orientations majoritaires pour l’austérité, la militarisation, la protection d’un système libéral pourtant générateur de la crise, des inégalités et axé sur la défense des plus favorisé·es, le SNEP-FSU mène, avec d’autres, des combats pour d’une part permettre à chacun·e d’appréhender les cohérences de ces politiques et d’autre part de s’engager dans les actions afin de revendiquer d’autres possibles. C’est notamment l’action qu’il mène dans la lutte contre la réforme des retraites mais aussi, dans le cadre budgétaire, pour la taxation des plus riches afin d’aller vers plus d’équité et d’abonder un budget de l’État pour les Services Publics, sans ponctionner les classes les moins aisées, pour le plein emploi et l’égalité femmes/hommes. Cette réorientation doit permettre de dégager les ressources nécessaires pour abroger la réforme des retraites, financer la sécurité sociale en attendant de gagner le « 100 % sécu ». Par ailleurs, le SNEP-FSU s’engage sur bien d’autres luttes comme les violences faites aux femmes, les projets écocides…

Sur un plan plus spécifique il lutte contre les inégalités d’accès aux pratiques physiques sportives et artistiques. C’est la campagne autour de la grande enquête « Gymnase score » qui aura eu un fort retentissement auprès de la presse, des institutions et de quelques décideurs. Cette campagne, sur la base des résultats obtenus, doit perdurer pour interpeller au plan le plus local, les élu·es, car pour l’heure le constat du déficit d’installations de qualité ne donne pas lieu à de véritables politiques publiques d’investissement. Parallèlement à ce travail sur les conditions dans lesquelles sont placé·es les jeunes pour pratiquer, le SNEP-FSU agit pour des contenus ambitieux qui permettent une réelle démocratisation et émancipation de la jeunesse.

Inégalités, démocratisation, émancipation sont des sujets sur lesquels le SNEP-FSU souhaite échanger avec différents partis politique, pour apprécier les préconisations de la « convention citoyenne des temps de l’enfant » qui loin de résoudre les problèmes si elles étaient mises en oeuvre les accentueraient à satiété. Les risques pour notre discipline d’une externalisation pure et simple sont réels et le SNEP-FSU entend bien faire comprendre aux différentes organisations politiques qu’il n’est pas possible de s’engager sur ce chemin, compte tenu des enjeux de santé publique, de sécurité publique (l’accès à un enseignement de la natation est de ce point de vue prioritaire) et de lutte contre les inégalités.

Cette activité multiforme doit se renforcer à l’aube des élections municipales de 2026. Les collectivités territoriales ont un rôle majeur à jouer dans le cadre des installations, des transports, des aides volontaires dans nos établissements et aux associations et clubs sportifs. On voit que les budgets d’austérité produisent des effets néfastes sur ces sujets, et travailler à faire valoir nos revendications dans le cadre des campagnes électorales auprès des candidat·es porteur·euses de transformations sociales progressistes est essentiel. Il s’agit également de lutter pied à pied contre toutes les idées d’extrême droite qui saturent bien trop les espaces médiatiques, de les déconstruire et d’empêcher l’émergence d’un pouvoir qui s’attaque aux libertés, aux femmes, aux étranger·es… tout en prônant la continuation d’une politique de l’offre protégeant les plus riches.

Cette année 2026 sera également celle des premiers résultats de « l’observatoire de l’EPS » et une image de la profession, de ses ressentis, de ses souhaits pour l’avenir. Loin d’être anodin, cet observatoire appuiera les revendications et mandats que construira le SNEP-FSU lors de son prochain congrès. Vous êtes tous et toutes convié·es à venir débattre des orientations syndicales à porter.

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