Dans un contexte de réchauffement climatique et d’évolution des pratiques sportives, la question de l’impact des températures sur l’EPS se pose. Assurer la sécurité et la santé des élèves pendant l’EPS passe par une gestion rigoureuse des conditions de pratiques et la température dans les gymnases en fait partie.
Il n’existe pas de seuil législatif strict en France concernant la température minimale ou maximale pour interrompre une activité d’EPS ou fermer un établissement scolaire. Cependant, plusieurs recommandations sont en place pour garantir la sécurité et le confort des élèves et du personnel qu’il s’agisse de froid intense ou de canicule.
En intérieur
- Température minimale : Le MEN conseille un minimum de 16°C pour les gymnases. Si cette température est un minimum pour le ministère, le SNEP-FSU considère qu’elle doit être portée a minima à 18°C afin d’éviter les risques de blessures musculaires et de maximiser la performance. N’oublions pas que nos élèves ont une pratique intermittente (pauses, consignes, observations, rôles sociaux….). Toutefois, aucune réglementation stricte n’impose cette température, ce qui laisse une certaine souplesse aux gestionnaires d’équipements.
- Un point de vigilance à ne pas négliger, la ventilation et la qualité de l’air : Les gymnases doivent respecter un débit de 25 m³ d’air par personne et par heure. Ce débit évite l’accumulation de CO₂ et d’allergènes, qui pourraient affecter la santé des élèves et nuire à la qualité de l’apprentissage.
En extérieur
- Forte chaleur : En cas de température supérieure à 30°C, l’EPS doit être adaptée : les efforts physiques réduits, des pauses régulières imposées, et une hydratation fréquente encouragée.
- Froid extrême : Lorsque la température descend sous 0°C, il est recommandé de suspendre les activités physiques en extérieur, sauf si les élèves sont correctement équipé.es pour le froid et que le risque de glissades ou de blessures est maîtrisé.
La pollution : Les autorités académiques doivent informer les établissements en cas de décisions préfectorales sur les conduites à tenir (par exemple l’interdiction de pratique en extérieur).
Le SNEP-FSU insiste sur l’importance de rénover les équipements sportifs pour les rendre compatibles avec des conditions climatiques variées et améliorer leur efficacité énergétique. Pour pratiquer l’EPS dans de bonnes conditions, il est indispensable d’avoir accès à des infrastructures chauffées en hiver et bien ventilées, afin de garantir un cadre de pratique sécurisé pour toutes et tous les élèves.
Le SNEP-FSU plaide également pour une meilleure coordination entre les collectivités locales et les établissements scolaires afin d’assurer la qualité des équipements sportifs tout au long de l’année, que ce soit en intérieur ou en extérieur. L’objectif est de garantir une pratique continue et sécurisée de l’EPS, sans compromettre la santé des élèves et en encourageant la pratique sportive régulière en milieu scolaire.
Une vigilance est donc nécessaire pour une EPS efficace !
Assurer des conditions de pratique optimales pour l’EPS est une priorité, tant pour la performance que pour la sécurité. L’adaptation des infrastructures, le respect des préconisations climatiques, et l’éducation des élèves aux bonnes pratiques (comme l’hydratation en cas de chaleur) sont essentiels. Le SNEP-FSU continuera d’exiger des équipements modernisés et une prise en compte des enjeux climatiques dans la planification des infrastructures scolaires et sportives, pour une EPS en phase avec les défis de demain
Pour aller plus loin :
Topo traitement de l’air dans les équipements sportifs
Claire SACKEPEY, GRED / SNEP-FSU
