Communiqué à l’attention de l’IG EPS concernant le CAPEPS

reunion

La réunion d’information des formateur·rices aux concours de recrutement des enseignant·es d’EPS, organisée par l’inspection générale se tient jeudi, le jour d’une mobilisation d’importance pour la défense des services publics et la rémunération des travailleur·ses du public et du privé.

Au regard du climat social très défavorable aux salarié·es et aux fonctionnaires, nous serons mobilisé·es et donc absent·es à la réunion d’information.

Il n’en reste pas moins que la situation des formations et des formateur·rices aux concours en EPS est alarmante. En cette rentrée, les acteur·rices de la formation des enseignant·es d’EPS ne peuvent que constater que leurs masters sont en voie d’effondrement.

En effet, la réforme de la Formation Des Enseignant·es, comme nous l’avions prévu et dénoncé, a déstructuré les formations dans les INSPE. La prise en charge de parcours différents sans les moyens et recrutements nécessaires a considérablement éreinté les personnels (burn-out, démissions…). Pour quel résultat ? Aucun. Les postes d’étudiant·es contractuel·les alternant·es, tant vantés par l’administration, ont été pris de manière souvent contrainte et ont mis les étudiant·es en grande difficulté. Pire, alors que nous sortons d’une réforme que les personnels ont appliqué contre leur gré et au prix d’une quantité de travail intenable, le Président de la République annonce déjà vouloir refonder la formation des enseignant·es !

La situation en EPS a été particulièrement problématique. 5 épreuves ont été maintenues au CAPEPS, notamment pour laisser la place dans la sélection des futur·es enseignant·es à la pratique physique et à l’analyse poussée des conduites motrices des élèves. Tant mieux, nous avons soutenu ce choix. Mais cela s’est fait sans accorder de moyens supplémentaires à la hauteur, de sorte que la qualité de formation se perd dans une dilution de moyens, chaque INSPE devant faire des choix pour mieux préparer telle ou telle épreuve, ce qui génère de grandes inégalités sur le territoire…

Dernier point, les formations en master MEEF EPS sont touchées de plein fouet par la crise des Masters. Nos étudiant·es, lauréat·es d’une licence Education Motricité constatent que leur droit à la poursuite d’études n’est qu’un vœu pieux. Les places en Master étant largement insuffisantes, les taux de pression sont ainsi particulièrement élevés. Les personnels se retrouvent ainsi à gérer la sélection à l’entrée en Master et la refondation de leurs enseignements en licence 3 pour permettre aux élèves de rebondir en cas de refus à l’admission en Master MEEF…

Pour conclure, nous n’acceptons pas de voir les enseignant·es s’engager dans une qualité de travail considérable pour former des étudiant·es recalé·es au concours en juin et recruté·es en contractuel·les en septembre.

Nous réclamons pour notre discipline un recrutement à la hauteur des besoins dans les différents concours et en particulier, 1 500 postes au CAPEPS.

Nous n’acceptons pas la détérioration des conditions de travail des personnels, les risques de fermeture de masters MEEF et la perte de savoir-faire d’enseignant·es formateur·rices, qui préfèrent se retirer des formations d’enseignant·es ou quitter les STAPS et les INSPE pour retrouver l’enseignement secondaire.

Le SNEP-FSU avec le SNESUP-FSU, par ailleurs, demandent que les indemnités fonctionnelles prévues pour les EC (dans le cadre du RIPEC), entre autres dans le cadre de la formation, soient également versées aux enseignant·es de statut second degré qui occupent les mêmes fonctions…

Nous demandons que chaque étudiant·e détenteur·rice d’une licence STAPS se destinant aux métiers d’enseignant·es, puisse obtenir une place en MEEF1.

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