Une réunion entre les organisations syndicales, le DGESCO et le DGRH a eu lieu le 11 octobre 2023 sur la formation continue et le remplacement de courte durée (RCD).
A l’occasion de cette réunion, le SNEP-FSU a une nouvelle fois dénoncé le sous-entendu de cette décision de Gabriel Attal qui laisse à penser que les enseignant·es ne travailleraient pas assez, et que tous temps hors face à face pédagogique, est du temps libre. Faut-il rappeler les chiffres ministériels ? Plus de la moitié des enseignant·es travaillent plus de 43h par semaine, et les personnels travaillent 34 jours pendant les vacances. En pleine crise d’attractivité, et alors que les démissions augmentent, le ministère fait le choix de dégrader toujours plus nos conditions de travail.
Le SNEP-FSU, avec le SNES et le SNUEP, a aussi pointé le coup fatal porté à la formation continue : visio en début de soirée, formation le mercredi après-midi… Comment pourrait-elle survivre à ces empêchements ? Nos organisations syndicales ont rappelé que l’essence même de la formation continue (l’échange avec les pairs, l’articulation réflexion/cas pratiques) est incompatible avec la visio, sauf à la transformer en séance de diffusion de la bonne parole dans un format très descendant et verrouillé, réduisant les personnels à des exécutants des prétendues bonnes pratiques. Le SNEP-FSU a rappelé les particularités de notre discipline qui rend encore plus absurde la formation en visio. Mais peut-être est-ce la vision de l’enseignant·e du 21ème siècle du ministre…?
Les syndicats de la FSU ont aussi dénoncé des nouvelles modalités d’organisation (formations le mercredi après-midi, en début de soirée, temps de vacances scolaires) qui vont aggraver les inégalités entre les femmes et les hommes. Mais il parait que l’égalité femmes/hommes est la grande cause du quinquennat….
Enfin les syndicats de la FSU ont pointé les pressions, voire chantages, au remplacement pour autoriser des rencontres UNSS, des sorties, voyages, inscriptions à des formations qui ont été transmis par des collègues de différentes académies, pratiques inacceptables d’une institution prise dans cette obsession de traque des heures perdues (le moment pour rappeler que le chiffre de 15 millions d’heures perdues avancé par Gabriel Attal dans certaines sorties médiatiques concerne l’ensemble des absences, mais que, selon le rapport de la cour des comptes, les absences de courte durée ne représentent que 2 millions de ces heures….).
Toutes les organisations syndicales ont dénoncé le choix ministériel.
Face à cette unanimité sans faille, le DGESCO et le DGRH se sont engagés à transmettre le message au ministre en disant entendre les critiques. Toutes les organisations syndicales ont rappelé que ce n’était pas tant les étapes dans la trajectoire qui posaient problème mais bien le principe posé par le ministre, tant il est contraire aux intérêts des personnels, des élèves et au final au service public d’Éducation.