Par Gwenaëlle Natter
Depuis le 1er janvier 2021, les personnels Jeunesse et Sports ont officiellement quitté les ministères sociaux pour intégrer de nouveaux services créés pour eux dans les rectorats et les DSDEN. Les travaux préparatoires menés au niveau national en 2020 permettaient d’espérer que le transfert se fasse dans de bonnes conditions. Mais la volonté de la DGRH de prendre en compte les spécificités JS s’est heurtée à la réalité de terrain qui pose de nombreuses difficultés dans la continuité des missions de service public.
Pour exercer leurs missions, les personnels JS ont besoin de se déplacer très régulièrement. Certains agents continuent à avoir accès à des véhicules de service quand d’autres doivent utiliser leur voiture personnelle, sans pour autant recevoir le remboursement de leurs frais de déplacement. Après plus de 3 mois d’attente, certains hésitent à poursuivre leur activité de terrain dans ces conditions.
Dans leur travail quotidien, les professeurs de sport utilisent sans arrêt leur messagerie professionnelle et échangent régulièrement des fichiers, parfois volumineux, pour permettre aux associations sportives, collectivités, particuliers, de se conformer à la réglementation en vigueur ou de compléter des dossiers de demandes de subventions. Lors de la précédente réforme en 2010, les personnels JS avaient pu utiliser leur ancienne adresse pendant plusieurs années, communiquant progressivement leurs nouvelles coordonnées. En 2021, non seulement les personnels JS ne vont pas bénéficier d’une adresse « jeunesse et sports » permettant de les identifier facilement, mais ils se voient aussi contraints, du jour au lendemain, de se connecter « à distance » à des adresses académiques peu adaptées à leurs besoins, sans jamais avoir pu communiquer en amont auprès des partenaires et usagers leurs nouvelles coordonnées.
Pour mettre en œuvre les priorités ministérielles, les personnels JS travaillent en réseau au sein d’équipes régionales projet, animées en théorie par le DRAJES. Sauf que le fonctionnement DRAJES / DASEN / Préfet est loin d’être fluide et que les agents JS, en sous-effectifs, se retrouvent souvent face à des injonctions contradictoires.
Face à de tels dysfonctionnements, le SNEP-FSU demande à la DGRH d’intervenir rapidement afin que les personnels JS puissent à nouveau exercer leurs missions de service public au bénéfice des usagers qui en sont actuellement privés !