Par Pascal Anger
Ensemble et solidairement : étudiants, personnels et organisations…
- « STAPS oubliés »
- «STAPS en colère »
- « Respect et dignité pour les STAPS »
- « Un plan d’urgence pour maintenant et un plan de rattrapage pluriannuel »
Tels sont nos slogans revendicatifs qui résument la situation (cf. nos 3 affichettes ).
Depuis la non rentrée de Rennes 2 en STAPS, les luttes locales avec la dimension nationale, bien relayées médiatiquement et sur les réseaux sociaux, se poursuivent chaque semaine (la dernière étant mercredi 13/10 à l’initiative de l’ANESTAPS soutenue physiquement par le SNEP-FSU et le SNESUP-FSU dans nombre de villes).
Nous rappelons que nous demandons depuis 2017 (en lien avec le rapport Terret) un plan de rattrapage pluriannuel chiffré autour de 100 millions d’euros, et dans l’immédiat un plan d’urgence pour les STAPS les plus en difficulté à cette rentrée et que nous chiffrons à 100 postes (enseignants EPS, enseignant chercheurs (EC) et Biatss), soit 10 millions d’euros en lien avec le débat budgétaire 2022 en cours et avec une effectivité au plus tard à la rentrée 2022.
Nous travaillons à construire un rapport de force pour obtenir ces plans légitimes pour la réussite de nos étudiant.es et de bonnes conditions de travail. Pour cela, entre autres, nous maintenons et nous stimulons une concertation régulière avec tous les acteurs dont la C3D, l’ANESTAPS, la 74ème section du CNU et qui voudra encore … , en respectant nos spécificités, pour construire cette demande ultra légitime de la communauté universitaire « Stapsienne ».
L’enjeu est bien :
- l’avenir, l’accueil et la réussite de la jeunesse qui veut se former
- de conditions décentes de travail pour tous les personnels (Biatss/Enseignant et EC,… )
- l’avenir de cette filière STAPS, de l’EPS (emploi-recrutement) à l’université – service public
- d’une formation/recherche de qualité sur les métiers du sport (emploi qualifié)
- et d’installations sportives et locaux pour remplir leurs missions…
Nous (SNEP – SNESUP /FSU) proposons la perspective, mettons au débat une manifestation nationale STAPS (étudiant – personnel) à Paris devant l’assemblée nationale en lien avec la discussion du budget 2022 fin novembre. Cette mobilisation doit se construire dans chaque STAPS regroupant personnels et étudiant.es. Nos revendications doivent aussi d’inscrire dans le débat politique de la présidentielle et législative qui arrivent.
Le mépris politique doit être dénoncé publiquement ainsi que ce fait scandaleux qui est que nous (fonctionnaires) devons utiliser (« perdre ») beaucoup d’énergie pour demander, quémander auprès de « notre employeur » des moyens pour simplement remplir décemment nos missions !!! Soulignons que nous sommes confrontés d’une part au MESRI qui refuse de répondre à nos revendications et d’ouvrir des négociations tout en nous enfumant avec un dialogue de gestion entre les recteurs et les universités, et d’autre part à la CPU qui refuse un fléchage de moyens pour les STAPS, au nom de la fameuse autonomie/L RU.
Mais positivons le fait que ces énormes difficultés professionnelles, avec des conséquences de santé gravissimes, nous font redécouvrir la nécessité de re créer du lien, des vertus de la solidarité, de l’intérêt du collectif, des organisations et des luttes à tous les niveaux. Les difficultés des STAPS, miroir grossissant des difficultés de l’université française, deviennent un sujet médiatique, politique (interpellation des élus AN, … ) et sur les réseaux sociaux, qui prend de l’ampleur. Poursuivons et amplifions les dynamiques qui commencent à se construire …