Avec Anne-Sophie Barthez, Directrice, Albane Borgis, Adjointe à la sous-directrice de la réussite et de la vie étudiante-DGESIP et Philippe Burdet, Sous-directeur du financement – DGESIP
Gilles Renault et Pascal Anger pour le SNEP-FSU (une petite heure de discussions).
2 points à l’ODJ :
Le plan STAPS et suite et la CVEC, mais nous avons élargi sur le sujet de la revalorisation et dégradation des conditions de travail des E2D, des 2 rapports (FU et IGESR) sur la pratique sportive étudiante ainsi que sur l’impact pour l’ESR du « Grenelle de l’emploi sportif et qualification » organisé par la ministre JS le 14/04/2023.
1/ Les STAPS
Les services de la DGESIP ne sont pas en mesure de réaliser un suivi de l’enveloppe des 5 millions d’euros du plan Vidal. Ils prennent connaissance de notre travail et des 17 postes non affectés au recrutement d’enseignant·es ou d’enseignant·es-chercheur·es. Ils soulignent simplement que le fléchage s’est bien passé et reconnaissent que l’impact sur l’encadrement global en STAPS restera marginal. Il n’y a pourtant pas de deuxième enveloppe prévue.
La DGESIP a mis en avant un nouvel argument de la politique ministérielle qui ont retenu notre attention.
En premier lieu, la ministre fait une priorité du retour en études des étudiant·es après une première entrée dans le monde du travail. Confrontés à des taux de pression de 1 pour 3, 5 ou 10 dans les masters MEEF, nous ne voyons pas ici autre chose qu’un axe de communication pour masquer encore une fois une pénurie de moyens.
2/ Revalorisation et demande d’alignement de la PES sur la C1 du RIPEC
La prime d’enseignement supérieur a augmenté de 180 euros cette année par rapport à ce qui était prévu initialement. Nous avons redit que cette augmentation est insuffisante au regard du déclassement subi par les enseignant·es du second degré à l’université, et de leur charge de travail. La DGESIP indique qu’il est désormais question de valoriser les enseignant·es agrégé·es et non les enseignant·es du second degré. Autour de 30 % des E2D en STAPS sont professeur·es d’EPS équivalent certifié·es et nombreux·ses parmi elles·eux assument des responsabilités pédagogiques. Nous nous sommes opposés à cette mise à l’écart d’une grande partie des collègues évoluant dans le supérieur.
3/ Sur la CVEC et les rapports
La DGESIP nous dit qu’elle mène des enquêtes pour approfondir et mieux connaitre dans chaque université l’utilisation de la CVEC, sa répartition et ses modalités. Le MESRI devrait publier un « guide d’utilisation ». Nous redemandons, au-delà de la critique du principe de cette taxe, de voir un fléchage (15 % à minima) pour le sport comme décidé dans le décret CVEC pour la santé (15 %) et FSDIE (30 %). La DGESIP nous redit encore le principe d’autonomie des universités ! La Dgesip argumente que si cela a été fléché pour la santé et FSDIE c’est qu’avant il existait dans les frais d’inscriptions un droit SUMPPS et un droit FSDIE qui ont été supprimés .… Certes, mais cela reste de l’argutie pour nous. Nous avons repointé que la CVEC masquait le désengagement de l’État, en particulier à travers sa contribution pour subvention pour charge de service public (SCSP) et sa non-revalorisation depuis 2018 dans les PLF, rien que pour tenir compte de l’inflation.
Nous avons exposé rapidement notre désaccord avec l’axe dominant de nombre de propositions du rapport de FU, qui oublie les SUAPS comme le « bras armé » du MESRI dans les universités, pour opérationnaliser les politiques d’offres et de développement des pratiques d’APSA au service de la formation universitaire. Nous avons aussi évoqué le rapport de l’IG ESR, certes différent du rapport FU. L’IG pointe les SUAPS comme acteur principal du sport pour les universités, un développement des UE et elle pointe aussi le manque d’offre sport pour les étudiant·es hors université. Mais les moyens financiers pour postes et fonctionnement des SUAPS-GÉ sont effleurés. La DGESIP a rappelé son attachement au SUAPS et comme levier principal, mais n’a rien dit sur notre critique du sous-financement des SUAPS par la SCSP.
4/ Sur le Grenelle de l’emploi sportif et qualification, prévu par la ministre des Sports le 14/04/2023. Nous avons demandé comment l’ESR, dont les STAPS, était intégré aux GT préparatoires. La DGESIP nous a semblé « hors- jeu» sur ce sujet lors de cette entrevue. Nous demandons à participer aux groupes de travail (GT) préparatoire à ce Grenelle sur l’emploi et qualification dans le sport, organisé par la ministre de JS, car l’ESR est un lieu fondamental de formations à l’emploi sportif (fiches RNCP, cartes « pros »…).