Par Pascal Anger
Le « Produit Intérieur Brut » (PIB) est l’indicateur utilisé internationalement par l’ONU. Il a vocation à représenter, d’un point de vue monétaire, la richesse nationale créée une année donnée dans un pays. C’est un flux calculé sur une année. Il additionne la somme du PIB marchand et le PIB non marchand (services publics,…). 2302 Milliards d’euros en 2020. C’est un indicateur imparfait car il ne compte ou monétise pas tout (bénévolat, travail ménager des femmes,…), mais à ne pas supprimer (cf JMH dans la visio) et donc à compléter aussi. Faut-il aussi tout monétiser ? (cf. JM Harribey).
Il existe trois façons de mesurer le PIB, qui correspondent à trois manières de décrire l’activité économique.
- La première est de se placer du côté de la production : la création de richesses, c’est la valeur de tout ce qui est produit moins ce qui a été utilisé pour cela.
- La deuxième consiste à observer comment ont été utilisés ces produits, soit la somme de ce qui a été consommé, investi, stocké et exporté, moins ce qui est arrivé de l’étranger, les importations.
- Enfin, la troisième méthode est d’évaluer les revenus qui sont distribués lors de la production.
Dans l’Hexagone, le principe de base de la construction, réalisée par l’Insee, est d’utiliser les trois méthodes en même temps et en les croisant (en langage de comptabilité nationale, on dit » faire la synthèse » et arbitrer ).
Et pour estimer la valeur des services non marchands, les comptables nationaux ont tranché en estimant que les administrations ne font pas de profits et que la valeur de la production non marchande était égale à son coût, constitué principalement des rémunérations des salariés et des dépenses pour les services publics.
