Le SNEP-FSU est attaché à certaines mesures qui pourront aider les collectivités à financer les coûts énergétiques en forte hausse mais il rappelle notamment la nécessité d’un plan d’investissement massif de l’État pour la rénovation des équipements sportifs (gymnases et piscines), seule voie à même de répondre à la fois à la nécessité de la bifurcation écologique et à une baisse des coûts pour les collectivités.
Mais le SNEP-FSU rappelle son attachement premier à la nécessité d’assurer la continuité du service public d’éducation et notamment à l’enseignement de l’EPS dans des conditions de sécurité optimales. Les équipements sportifs sont nos salles de classe. Les enseignant·es d’EPS sont déjà confronté·es à des contraintes importantes : déplacements, installations vétustes qui limitent déjà les apprentissages des élèves et réduit le nombre d’activités pratiquées. Baisser les températures des gymnases et de l’eau des piscines aura des conséquences non négligeables en termes de sécurité pour les élèves et d’apprentissages possibles. Un cours d’EPS nécessite des temps de regroupement et donc d’inactivité, un cours de natation pour des non-nageur·ses dans une eau à 26° commence à être problématique.
Cette mesure de baisse de température pour les équipements sportifs, même si elle peut séduire, n’est qu’une solution à court terme. C’est une vision sur le long terme dont nous avons besoin, le SNEP-FSU a des propositions.
Le service public d’éducation est une nécessité, à l’heure où le ministère de l’éducation nationale clame la nécessité de l’activité physique pour les jeunes, c’est avant tout d’EPS dans de bonnes conditions d’apprentissage et de sécurité dont les élèves ont besoin.
Communiqué de presse SNEP-FSU, le 6/10/2022