Le SNEP-FSU a été reçu en audience le jeudi 21 décembre par le ministre de l’Education nationale et la ministre des sports. Cette audience a été l’occasion de faire un tour de la situation de l’EPS et du sport scolaire. La question de la nécessité d’augmenter le temps de pratique des jeunes en poursuivant un double objectif, acculturation et démocratisation, a été au cœur des discussions. Plusieurs sujets ont donc été abordés. Sur les programmes nous avons appelé à une révision générale des textes officiels avec des repères de progressivité qui ne soient pas annuels compte tenu de la spécificité de notre enseignement et des formes de regroupements des APSA repensés. Pour que notre discipline soit mieux reconnue dans le système scolaire, les certifications nécessitent d’être revues pour installer une véritable évaluation au DNB et pour que les savoirs moteurs soient centraux dans l’évaluation au baccalauréat.
Tout en contestant la réforme de la classe de terminale dans la voie professionnelle et en demandant le maintien de l’EPS en fin d’année, nous avons contesté le décrochage important de la pratique pour les jeunes puisque la voie privilégiée d’orientation sont les STS et que l’EPS y est absente ce qui constitue une incongruité à corriger. Deux gros temps ont été consacrés à la Formation des Enseignants dans le cadre de la réforme envisagée et à l’UNSS. Sur la FDE, nous avons pointé les risques que faisait courir le projet de réforme à la formation des enseignants d’EPS qui pourrait perdre énormément tant en quantité qu’en qualité. Il a fallu expliquer comment était organisé la formation à notre métier pour faire la démonstration de son caractère professionnalisant, multidisciplinaire… afin d’obtenir des aménagements. Sur l’UNSS, nous avons brossé un rapide tableau des difficultés actuelles qui risquent à terme de mettre à mal le sport scolaire. Nous sommes revenus notamment sur les deux derniers événements majeurs de la situation : la suppression par décision unilatérale des championnats de ski et le déficit historique de 12,3 millions d’euros. Nous avons demandé au ministre, président de l’UNSS d’agir pour corriger ces errements et pour qu’il demande à l’UNSS de construire différents scenarii correctifs pour l’assemblée générale du 16 janvier 2024.
D’autres sujets ont été également abordés, demande de réécriture de la circulaire de 1976 qui fixait à 6h maximum par jour le temps de travail des enseignants d’EPS et le délai de 24h entre deux séances d’EPS. Cette circulaire est d’importance en termes de sécurité tant pour les élèves que pour les enseignants. La pondération pour les enseignants assumant la spécialité EPPCS, la question des deux heures de sport supplémentaires dans les collèges, des installations sportives, des tests de condition physique mais aussi la nécessité d’un groupe de travail sur les gestes professionnels
A suivre…sur la prise en compte et l’avancée de certaines de nos revendications