La Fonction publique comme cible !

Par Polo LEMONNIER

Jours de carence, CMO, GIPA, valeur du point, le cap politique du gouvernement s’affirme autour de mesures régressives pour les agent·es publiques.

Dans le cadre du débat parlementaire sur le PLFSS, le gouvernement annonce son soutien au passage de 1 à 3 jours de carence pour les fonctionnaires. Si elle était adoptée, cette mesure serait une attaque majeure des droits des agent·es de la Fonction publique qui font vivre le service public au quotidien sans la reconnaissance qu’ils et elles pourraient attendre.

Passer de 1 à 3 jours de carence, c’est faire payer toujours plus les agent·es malades ; c’est s’obstiner dans une mesure idéologique qui a mille fois montré ses limites, c’est pousser les agent·es à se rendre au travail malades, au risque de provoquer par la suite un arrêt plus long.

Cette mesure est prise au prétexte d’aligner la Fonction publique sur ce qui existe de plus défavorable dans le secteur privé qui ne concerne en réalité qu’une petite minorité des salarié·es.

Mais l’attaque ne s’arrête pas là, car le gouvernement prévoit aussi de soutenir une réduction des conditions d’indemnisation des périodes de maladie, en supprimant le maintien de la rémunération à taux plein les 3 premiers mois en le remplaçant par un taux de 90 %…

Ces mesures arrivent après la confirmation de la poursuite du gel du point d’indice et la suppression de la « Garantie Individuelle du Pouvoir d’Achat » (GIPA). C’est une véritable   politique anti-fonctionnaires qui va nuire encore davantage à l’attractivité des métiers de la Fonction publique et donc au final à l’intérêt de toute la population.

Le SNEP avec la FSU réaffirme sa revendication d’abrogation du jour de carence.

Le SNEP avec la FSU appelle les parlementaires à rejeter l’ensemble de ces mesures régressives et mettra en débat dans le cadre intersyndical l’appel à des mobilisations les plus larges possibles pour y faire échec.

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