Une vision de l’école qui renforcera les inégalités.
Une vision méprisante des enseignant.e.s.
Une méconnaissance du fonctionnement du système scolaire.
Une vision toujours plus libérale de l’École.
Le candidat Macron se sera fait attendre mais, ses propositions pour l’École sont plus que jamais le reflet d’une vision libérale et concurrentielle, loin de l’intérêt général porté par le service public d’Éducation et de la réussite de tou.te.s les élèves. Cet intérêt général vise pourtant en premier lieu à réduire les inégalités existantes et à offrir les mêmes droits pour tou.te.s les élèves sur tout le territoire. La fausse bonne idée de la transparence des résultats par classe ne fera que renforcer les concurrences et les fuites de certains établissements au profit notamment des établissements privés.
Quant à la vision inacceptable et dédaigneuse des enseignant.e.s qu’il affiche, elle en dit long sur son appréciation du monde enseignant : des fainéant.e.s qui refusent de travailler plus et des fausses idées avancées qui sont déjà réalisées par les enseignant.e.s, comme le suivi individualisé des élèves, l’accompagnement sur le temps périscolaire avec devoirs faits ou qui ont montré leur inefficacité comme le remplacement au pied levé. Ce dernier nie la professionnalité des enseignant.e.s.
Emmanuel Macron porte en fait le projet d’une école libérale sur le modèle du privé. Les professeur.e.s n’ont pas à être formé.e.s pour enseigner et pour faire réussir tou.te.s les élèves mais devraient se contenter d’appliquer ce qu’on leur demande de faire et pallier tous les manquements de l’administration : moyens pour fonctionner, postes supplémentaires, moyens pour la formation des enseignant.e.s et un salaire décent.
Le SNEP-FSU condamne cette vision de l’école qui ne fera que renforcer les inégalités et les concurrences, source de nuisance pour les collectifs de travail. Il porte un tout autre projet pour la réussite des élèves et pour le respect des personnels.
SNEP-FSU, le 18 mars 2022