Le SNES, le SNEP et le SNUEP-FSU n’ont cessé de dénoncer la réforme de la formation initiale telle qu’elle a été voulue par le ministère. Celle-ci s’est mise en place sans aucune anticipation, et ceci se confirme à la faveur des affectations pour l’année de stage. Ces affectations qui, depuis la loi de transformation de la fonction publique de 2019, se déroulent en toute opacité laissent les fonctionnaires stagiaires en plein désarroi. La pénurie et les déficits dans de nombreuses académies, la gestion catastrophique des rectorats entraîne de nombreuses affectations de fonctionnaires stagiaire loin de leurs vœux, sans qu’aucun élément d’explication ne soit transmis : nombre de stagiaires attendu.es dans l’académie, barème retenu, barre d’entrée, rang dans la liste des demandeurs.euses… D’autant plus que le Ministère semble avoir fait le choix d’un double mouvement, en fonction des modalités de stage des lauréat.es (à plein temps ou mi-temps en établissement), ce qui réduit encore la fluidité des affectations.
Alors que les concours de recrutement n’ont pas fait le plein cette année, ce système opaque et dysfonctionnel mis en place par le Ministère décourage bien des futur·es stagiaires, qui annoncent déjà leur démission.
Le SNES, le SNEP et le SNUEP-FSU sont attachés au service public et aux concours nationaux du second degré, seul système à même de couvrir l’ensemble du territoire et de répondre à l’intérêt général. Le système d’affectation doit être revu avec un affichage des calibrages en académie et des éléments de compréhension, gages de transparence, doivent être transmis aux fonctionnaires stagiaires et élu.es représentant.es du personnel. Pour les syndicats de la FSU, des aides au déménagement et au logement doivent pouvoir être attribuées à l’ensemble des fonctionnaires stagiaires afin de leur permettre de rejoindre leur poste à la rentrée.
Communiqué de Presse SNEP-FSU, SNES-FSU et SNUEP-FSU, le 11 juillet 2022