CDN des 21 et 22 octobre 2021 – Texte Action

Notre CDN se déroulant un mois après le CDNE, nous ne retiendrons que les éléments les plus récents nous permettant de caractériser la courte période écoulée.

Le dossier majeur examiné par l’Assemblée Nationale est le budget de l’Etat. Celui-ci intègre de nouvelles suppressions d’emplois à l’EN alors que le sauvetage des entreprises pendant la crise sanitaire reposait sur l’emprunt de 1000 MDS €. L’affaire des « Pandora papers » révèle que la richesse échappant à l’impôt au niveau mondial s’élève à 11300 MDS € soit l’équivalent du PIB de la zone « euro ». Cette question a été vite occultée pour laisser place à un débat politique sur les questions d’identité, d’immigration et de sécurité. La hauteur des évasions fiscales nous montre que des possibles existent pour desserrer l’étau budgétaire. Les différents PLF sont examinés à l’assemblée nationale. Contrairement aux annonces de JM Blanquer la France investit de moins en moins en éducation de sa jeunesse puisque depuis 1999 le budget de l’EN a régressé de 1% dans la part du PIB.

Par ailleurs, JM Blanquer se pose en défenseur du dialogue social, mais n’a de cesse de le dévoyer, imposant de nouvelles mesures de régressions tant pour l’école que pour les personnels contre l’avis d’une large majorité des OS (CF formation des enseignants, LDG mobilités…) et accompagne de façon très volontaire les dégradations de la loi TFP. Il continue de multiplier les concertations sans jamais prendre en compte les propositions que nous formulons.

A nouveau, Il vient de porter une attaque scandaleuse en direction des enseignant.es, les plaçant en ennemi de la République dès lors qu’ils oseraient être critiques sur sa conception de la laïcité et des valeurs de la République, remettant en cause la conception du fonctionnaire-citoyen, voulant le réduire à un rôle d’applicateur tout en ayant la velléité de casser son statut de fonctionnaire.

Le CDNE a décidé d’engager une campagne pour valoriser l’EPS au sein de l’Ecole, compte tenu des enjeux lourds révélés par la crise sanitaire. L’EPS doit être déclarée « cause nationale ». Cette proposition est soutenue par le rapport des députés Juanico-Tamarelle-Verhaeghe. La valorisation de l’EPS doit s’accompagner des mesures nécessaires à son effectivité. Les partis et candidat-e-s aux élections législatives et présidentielle doivent s’engager pour répondre à ces enjeux.

L’axe prioritaire de notre campagne est celui des 4h d’EPS pour tous les élèves.

Le SNEP-FSU vient de fêter avec succès les « 40 ans d’intégration de l’EPS au MEN » avec plus de 8800 présences et connexions. La réussite de cette opération doit nous donner de l’élan pour poursuivre nos actions.

Toutes les occasions de rencontre avec la profession doivent porter cette campagne (réunions et stages mutations, rencontres UNSS…), être médiatisées afin de gagner l’opinion publique, créer des alliances et augmenter le rapport de force.

Les revendications pour l’EPS s’inscrivent dans le cadre du plan d’urgence que nous réclamons pour l’Education et de celui de notre vision d’une FP renforcée, garante d’un service public de qualité.

Ces orientations s’opposent à une certaine « droitisation » de la société où on assiste à des replis sur soi et des postures fatalistes des salariés quand ce n’est pas une approbation des mesures de rétrécissement des moyens alloués aux services publics ou des droits des agents de la FP.

Le SNEP-FSU prend à bras le corps de la bataille des idées et défend avec arguments et conviction le plus et mieux de l’EPS avec la volonté ferme de gagner les 4 h d’EPS pour toutes et tous.

Des 40 ans de l’EPS à l’EN à la Semaine de l’EPS

Le SNEP-FSU met en place la seconde édition de « La semaine de l’EPS ». Celle-ci est déclinée sur l’ensemble du territoire. De très nombreuses sections académiques et départementales du SNEP-FSU ont, d’ores et déjà, décidé de mettre en place diverses actions. L’ensemble est répertorié sur la page dédiée  à la une de notre site internet.

Cette semaine s’inscrit dans la campagne pour l’EPS adoptée lors de notre CDNE. L’enjeu est d’assurer un maximum de visibilité de nos revendications, notamment l’augmentation des horaires d’EPS conditionnée par plusieurs mesures indispensables (emploi, équipements, contenus, certification…). Le passage à 4h d’EPS hebdomadaire pour toutes et tous doit résonner dans toutes nos initiatives pour permettre de gagner cette revendication.

A tous les niveaux, le SNEP-FSU interpellera les fédérations de parents d’élèves, les parlementaires et élus des collectivités territoriales, les fédérations sportives, les comités Olympiques et sportifs, les partis politiques, le ministère… sur les besoins d’EPS pour développer une jeunesse plus sportive. Des liens doivent être créés avec les STAPS aussi lors de cet événement.

Le SNEP-FSU décide de lancer une enquête d’envergure auprès des usagers des services publics (élèves et parents d’élèves) pour connaitre leur avis sur notre discipline. Elle fera l’objet d’un premier bilan lors du congrès national. Cette initiative forte relayée sur l’ensemble du territoire constitue un deuxième temps fort s’inscrivant dans le cadre de la campagne électorale des législatives et présidentielle.

Emploi/Budget

Le projet de loi de finance entrainera encore des suppressions d’emploi dans le second degré public. A la rentrée prochaine 22 860 élèves de plus sont attendus (DEPP), et le PLF prévoit une baisse du plafond d’emploi et la suppression d’au moins 410 emplois d’enseignants dans le second degré.

Les documents préparatoires au budget annoncent clairement que l’an prochain, la mise en place des stagiaires à temps plein permettra de récupérer des moyens d’enseignement. Cette baisse d’emploi entrainera de nouvelles dégradations dans les établissements et n’augure pas d’une augmentation des postes aux concours de recrutement. C’est pourquoi le SNEP-FSU appelle à renforcer les actions dans les établissements scolaires et à l’extérieur en direction des élus, des usagers… :

  • Massifier la campagne pour les 1500 recrutements au concours en lien avec la revendication des 4 heures d’EPS pour tou.tes.
  • Interpeller des parlementaires (durant la période budgétaire et jusqu’aux législatives) : mailing, audience…
  • Intervenir en HIS et en conseil d’administration (projet de déclaration liminaire du le site du SNEP-FSU pour les CA d’installation)
  • Dénoncer par communiqués de presses (relayés à la profession et aux élus) les non remplacement en EPS en lien avec les équipes.
  • Anticiper la période des DHG (stage agir, contact des établissements pour créer des postes et/ou des classes, bilan des HSA dans la profession en lien avec l’usure professionnelle et perspectives d’action…)
  • Faire vivre le « bilan Blanquer » partout, notamment en affichant dans tous les établissements et salles de profs d’EPS le bilan qui vous sera envoyé dans le bulletin 992.

Programmes

Le SNEP-FSU considère qu’à force de chercher à justifier la place de l’EPS au sein de l’école en ne s’appuyant que sur les finalités et les objectifs généraux, l’institution a laissé de côté la définition de ce qui doit s’apprendre en EPS et du niveau exigible à la fin du collège et du lycée.

Avec des programmes creux et sans épreuves nationales d’évaluation, notre discipline est fragilisée et morcelée.

Le SNEP-FSU décide de continuer son travail sur les programmes et l’évaluation.

Suite au congrès, une première publication sera réalisée pour l’ensemble des fiches et le préambule des programmes.

Les  journées de l’EPS prévues devront être la caisse de résonnance de ces programmes et ces fiches.

Le SNEP-FSU met en perspective un évènement les 17 et 18 mars avec 150 personnes sur les programmes et l’évaluation.

Suite à ces deux journées une deuxième publication sera réalisée sur les fiches bac et DNB.

LGT et lycée professionnel

L’action sur la contestation des nouvelles procédures d’évaluations par des fiches certificatives locales doit se poursuivre et s’inscrire dans le temps.

Selon les lycées et les académies des temporalités et des pressions institutionnelles différentes existent. 

En lycée général notre bataille syndicale menée sur les nouveaux référentiels reste inachevée. Deux ans après la publication du texte officiel, les remontées des collègues nous montrent que la colère est toujours présente. Le SNEP fera écho des retours véritables des premières expériences. La mutualisation de fiche d’évaluation pour créer du commun en lieu et place de l’isolement de chaque lycée doit être recherchée et servir de base pour compléter les programmes alternatifs SNEP sur son volet évaluation.

Aux injonctions de rendre de nouvelles (Bac Pro) ou d’anciennes fiches pour validation, nous conseillons aux équipes, comme acte de résistance, de continuer à jouer la montre de la date de retour. De plus, nous invitons à rendre un travail a minima sur ces fiches qui, en raison du contenu institutionnel imposé, ne sont pas pertinentes pédagogiquement et seront impossible à mettre en place à la lettre sur le terrain en raison de l’usine à gaz des attendus de fin de lycée (AFL). 

Les collègues sont soumis à des dilemmes pédagogiques intenables.

Le SNEP-FSU appelle les équipes à envoyer une lettre au recteur de son académie pour exiger des référentiels nationaux afin de garantir le principe d’égalité au plan national dans l’intérêt général.  (une lettre type sera proposée).

Le SNEP-FSU écrira une lettre ouverte au ministre.

Enseignement supérieur et STAPS : Poursuivre, maintenir et amplifier la pression par tous les moyens.

Depuis la « non rentrée » du STAPS de rennes2, des luttes, souvent à l’initiative de l’ANESTAPS et soutenues par le SNEP-FSU et SNESUP-FSU, se développent pour demander un plan d’urgence et un plan de rattrapage.

Nous travaillons à construire un rapport de force pour obtenir ces plans légitimes pour la réussite de nos étudiant.es et de bonnes conditions de travail. Pour cela nous maintenons et nous stimulons une concertation régulière avec tous les acteurs dont la C3D, l’ANESTAPS, la 74ème section du CNU.

Le SNEP-FSU et le SNESUP-FSU proposent la perspective, mise au débat par trois AG nationales /visios STAPS, d’une manifestation nationale STAPS (étudiant – personnel) à Paris devant l’Assemblée nationale. Cette mobilisation doit se construire dans chaque STAPS regroupant personnels et étudiant.es. Nos revendications doivent aussi s’inscrire dans le débat politique de la présidentielle et législative qui arrivent. 

Le SNEP-FSU invite tous les S3 et S2 à aller afficher dès que possible en STAPS nos 5 revendications principales. Cela doit être l’occasion d’amplifier le contact et mettre en perspective des interventions du SNEP-FSU en STAPS auprès des collègues et des étudiant.es dans chaque académie. Parallèlement, ils devront demander une audience au recteur d’académie, chancelier des universités.

FDE

Le dernier volet de la réforme de la formation a été présenté au CTMEN du 13 octobre. C’est un retour en arrière de 10 ans avec des conditions de stagiarisation encore plus défavorables. Malgré l’opposition de l’ensemble des organisations syndicales le ministère place à partir de la rentrée 2022 les lauréats aux CAPEPS issus du master MEEF à temps plein devant élèves. Il est juste question pour le ministère de les utiliser comme moyens d’enseignement pour réaliser des économies. Alors que pour le SNEP FSU la mise en responsabilité doit se faire de manière progressive avec un temps de formation et de retour sur la pratique conséquent, le temps consacré à la formation sera réduit à peau de chagrin : 10 à 20 jours de crédit de formation par an.

C’est une déconsidération importante de notre métier et des élèves. Le SNEP FSU continuera d’argumenter et de lutter pour une formation conséquente et ambitieuse : enseigner est un métier qui s’apprend.

Sport scolaire

Depuis près de 2 ans, le sport scolaire subit de plein fouet la crise sanitaire et ses conséquences. Les dégradations affectent de façon significative les effectifs des élèves licencié.es, les contenus, les formes de rencontres et l’animation du sport scolaire. Il est de notre responsabilité, en liaison avec les élu.es des AS, de contribuer dans les établissements, les districts et au niveau départemental et régional, à retrouver les dynamiques du service public du sport scolaire.

Les spécificités du sport scolaire n’ont pas été intégrées dans le protocole de l’Education nationale et le protocole de la direction nationale UNSS sur-prescrit ce dernier. Les seules réponses aux questions que nous avons posées à maintes reprises depuis le mois de juin arrivent au fil de l’eau dans la foire aux questions du ministère, devenue le texte de référence. A ce jour, les AS ne sont toujours pas reconnues comme des groupes constitués et la limitation du brassage par niveau de classe, même lorsqu’elle n’est pas obligatoire, est confirmée dans la FAQ malgré toutes nos demandes. Le SNEP-FSU a claqué la porte du CA de l’UNSS le 22 octobre afin de protester et dénoncer le mépris dont font preuve tant le ministère que la direction nationale UNSS.

Le CDN invite les S2 et S3 à rencontrer dans les meilleurs délais les cadres de l’UNSS, les Recteurs et IA-DASEN pour qu’ils contribuent à faciliter la relance indispensable des AS qui doit nécessairement se concrétiser par la reprise des rencontres UNSS à tous les niveaux.   

Le SNEP-FSU propose de réaliser une tribune dans la presse sur l’importance du sport et des rencontres sportives pour la jeunesse. Il sollicitera l’ensemble des fédérations sportives pour relayer cette tribune.

Syndicalisation

L’opération « 1000 appels » d’Octobre n’a pas totalement permisde rentrer massivement en contact avec les non adhérents. Pour autant ces contacts montrent une volonté d’agir pour peser sur l’avenir.  Si le retard concernant les nouveaux adhérents s’est réduit, il est trop tôt pour en tirer une analyse.

Nous appelons dès maintenant les sections à anticiper la période des 1000 appels de novembre qui suivra la semaine de l’EPS pour faire état de l’activité menée et rappeler les besoins de syndicalisation. Ces prises de contacts et les échanges préparent aussi les élections professionnelles de 2022.

Il est nécessaire d’avoir une attention particulière (prise de contact dès début novembre) concernant les contractuels alternants dans chaque académie, une enquête est en cours d’élaboration et pourra servir de point d’appui.

Equipements

Le plan massif de constructions d’équipements sportifs de proximité d’E. Macron n’est qu’un plan de communication électoraliste. Les 5000 équipements de proximité dont il fait la promotion ne permettront pas de développer l’EPS et le sport scolaire, le sport amateur, le sport professionnel et de relancer la dynamique associative. Le CDN invite les bureaux départementaux et académiques à interpeler et/ou à rencontrer les élus et responsables politiques locaux afin de dénoncer cette opération. Il faut faire valoir les préconisations du SNEP-FSU en matière de conception, d’implantation et de mutualisation des équipements sportifs. La semaine de l’EPS doit être l’occasion de revendiquer plus et mieux d’équipements sportifs pour atteindre l’objectif de 4h d’EPS hebdomadaires d’EPS sur toute la scolarité. 

Mobilité

Une nouvelle fois le ministère s’attaque au droit de muter pour toutes et tous. Cette année il impose un nouveau mouvement poste à profil (POP) contre l’avis défavorable unanime de toutes les organisations syndicales lors du CTMEN. C’est toujours la logique dogmatique qui prime car selon le ministère la solution du recrutement local serait la clé pour répondre à tous les problèmes. Pourtant les exemples du passé, notamment le mouvement ECLAIR, ont montré que cela s’avérait être un échec. Lorsque l’on met en perspective l’année de stage à temps plein à la rentrée, les contractuels alternants, les mouvements qu’ils soient Inter ou Intra risquent de se réduire à portion congrue.
Malgré l’éviction des élu.es du suivi des carrières et mutations, les équipes militantes doivent poursuivre le travail en direction des collègues pour les assister, conseiller dans toutes les démarches tout au long du processus.

Congrès FSU 

Nous entrons dans la phase préparatoire du congrès fédéral qui se déroulera fin janvier début février. La période du vote d’orientation s’ouvre du 4 au 25 novembre, les S2 et S3 ont la responsabilité de l’organiser. Il convient de s’assurer de la participation d’un maximum d’adhérent.es à ce scrutin. Dès la fin de notre congrès national, s’ouvrira la période des congrès départementaux de la FSU entre décembre et janvier. La présence de nos militant.es est indispensable pour que la voix du SNEP soit entendue dans les congrès.  

Adopté à l’unanimité

PARTAGER
IMPRIMER

Nos lecteurs aiment aussi...