Par Benoit HUBERT
Le budget inique présenté en juillet pour 2026 aggravera encore les inégalités.
La construction du budget 2026 fait couler beaucoup d’encre. Alors qu’il aurait fallu tirer les enseignements des raisons pour lesquelles le taux d’endettement de la France a explosé, les recherche d’économies vont bon train pour permettre au système de la politique de l’offre, des aides sans contrepartie, bref au libéralisme de se relancer sans remise en cause. Ainsi le gouvernement table sur 40 milliards d’économie en impactant très directement une grande partie de la population. Suppressions de jours de congés, sous indexation des pensions des retraité·es, année une nouvelle fois blanche pour les fonctionnaires mais aussi pour de nombreux·euses français·ses voire les collectivités (ce qui aboutirait peu ou prou à payer plus d’impôt et à recevoir moins de prestations), réduction des budgets de la santé, du sport, de la culture, de l’aide publique, de la cohésion des territoires, de la solidarité, l’insertion et l’égalité des chances, des collectivités territoriales, la sécurité sociale… Bref, tout ce qui touche de près à la vie des citoyen·nes, aux services publics, à la fonction publique.
Selon l’Institut des politiques publiques, l’année blanche qui représenterait 3 milliards par le gel des pensions, 1,4 milliards par le gel des paramètres de l’impôt sur le revenu et 1,3 milliards par le gel des prestations sociales toucherait prioritairement 3,2 % des ménages avec une diminution d’au moins 1 % de leur niveau de vie…
Dans le même temps, le budget de l’Intérieur est préservé voire augmenté et la Défense se verrait octroyer 6,7 milliards d’euros supplémentaires.
Dans un pays où ne cessent de se creuser les inégalités sociales, ces mesures vont à rebours des politiques qu’il faudrait mener en travaillant sérieusement la répartition des richesses notamment. Les Français·ses qui vont avoir à assumer la dette créée n’en sont absolument pas à l’origine mais encore une fois c’est sur elles et eux et notamment les plus démuni·es, que reposera l’effort.
Les métiers de l’Éducation, le sport, la culture vont payer un lourd tribut et nos conditions de travail de plus en plus déplorables vont continuer de se dégrader. Les tractations sont en cours au niveau politique pour tenter de faire avaliser le projet mais c’est à nous, fonctionnaires, citoyen·nes de peser pour que d’autres choix soient opérés. Nous ne pouvons laisser cette fuite en avant perdurer. En attendant les décisions syndicales par rapport à l’action du 10 septembre, popularisons largement la pétition de l’intersyndicale contre le budget Bayrou, élément de base dans la construction du rapport de force.





