Par Pascal ANGER
Il y a urgence à redonner à l’université les moyens de jouer son rôle de formation et de recherche.
Les conditions de travail et d’étude, les formations, les conditions salariales, la situation budgétaire de plus de 80 % des universités se dégradent de plus en plus, mettant en péril le service public national de l’enseignement supérieur (ESR) et ses missions.
L’accès, la place et le rôle des universités sont contestés et fragilisés par le sous-financement chronique, et la paupérisation des étudiant·es, comme la précarisation des personnels, s’accentuent. Il y a 50 000 places manquantes en master. Le gel des postes dans le Sup va être catastrophique car il va y avoir énormément de départs à la retraite dans les années à venir (plus de 16 %).
En parallèle, la dernière évaluation pour le renouvellement des formations licences du HCERES aboutirait à fermer nombre de formations publiques en licence. Cela détruirait le projet démocratique et émancipateur de l’université, notamment dans les territoires les plus populaires.
Simultanément, la privatisation de l’enseignement privé se développe
À l’heure où la science et la démocratisation des savoirs demeurent fondamentales, face à la montée des extrêmes droites partout dans le monde, un collectif budgétaire supplémentaire doit être décidé ! Pourquoi d’un seul coup l’ouverture des crédits, les investissements pour la défense seraient-ils possibles, alors qu’ils ne le sont pas pour l’avenir de la jeunesse, les besoins sociaux et environnementaux.