Par Gwénaëlle NATTER
Moins d’un an après les JOP, le gouvernement s’attaque au ministère chargé de la Jeunesse et des Sports, lui demandant de contribuer davantage que d’autres à la réduction des dépenses publiques … Mais où est passé l’héritage promis ? Est-ce le gouvernement qui renie ses promesses, ou bien les Français.es qui n’avaient pas compris qu’un héritage suppose au préalable un décès (la mort du ministère J&S ?) ?
En tout cas, l’amendement gouvernemental visant à accentuer la baisse du budget J&S 2025 a conduit des sportif.ves de haut niveau à se mobiliser (tribune), tout comme des élu.es de la République. Le SNEP-FSU n’était pas en reste et son action ne s’est pas limitée au communiqué de presse du 23/01/25. Depuis des mois, nous agissons avec des publications, des auditions avec des député.es, sénateur.rices, ministres, pour que l’héritage des JOP se traduise non seulement par une augmentation des budgets, mais aussi par une réorientation des crédits vers des politiques publiques pour le plus grand nombre. Nous exigeons notamment :
- la construction et la rénovation de gymnases et de piscines, et pas le plan génération 2024 avec ses équipements de proximité qui ne sont utilisables ni par les clubs ni par les scolaires (EX : city stades)
- le soutien à l’activité traditionnelle des associations, et pas la mesure 2 heures de sport supplémentaires au collège pour quelques un.es
- l’encouragement au bénévolat et aux différentes formes d’engagement, et pas le service national universel
- l’accompagnement pérenne des associations qui emploient des salarié.es dont le travail bénéficie à l’ensemble des adhérent·es, et pas le plan 1 000 éducateurs socio-sportifs chargés de faire de l’insertion professionnelle aux pieds des immeubles dans certaines villes
- le renforcement de la pratique obligatoire de l’EPS (4 heures) et du sport scolaire
Pour une véritable politique de démocratisation des pratiques sportives et éducatives, le SNEP-FSU ne lâche rien !