Universités : En grand danger au profit du privé

Par Pascal ANGER

Le Supérieur nécessite un budget ambitieux pour remplir correctement ses missions.

L’affaiblissement continu du service public (SP) de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR) à travers ses universités se concrétise. L’université est-elle en voie de disparaitre ?

En cette rentrée, plus des 2/3 des universités sont en déficit budgétaire et pour certaines avec des fonds de roulement à l’os. Certaines pourraient être en cessation de paiement pour le semestre 2 et la rentrée 2025 si rien n’est fait (du jamais vu). Dans la plupart des universités se préparent des plans d’économies drastiques, impactant tous les personnels et étudiant·es dans leurs conditions de travail et d’étude (et s’ajoutant à la pauvreté grandissante chez les étudiant·es). L’offre de formations va être réduite drastiquement. Cela se traduit par exemple en STAPS par la diminution de capacité d’accueil, de réduction de volume horaire des maquettes, de fermeture de formations, mais aussi par l’amplification de gel des postes (départ retraite), etc… Les INSPE comme Les SUAPS ne sont bien sûr pas épargnés.  C’est le résultat du sous-financement chronique, reconnu, depuis plus de 15 ans face aux besoins, dans le cadre de la fameuse autonomie des « opérateurs » que sont les universités.

Le SNEP-FSU, avec l’intersyndicale de l’ESR, se mobilise depuis la rentrée pour un autre budget afin d’empêcher l’effondrement programmé de ce SP national (mise en marché, déréglementation, ubérisation-précarisation et au final privatisation1 ). Nous continuons à défendre une démocratisation de l’ESR, des formations de qualités, dont la FDE, au service d’un projet de société émancipateur.   

Lire le bulletin 1025

  1. Voir page 22 et 23 du bulletin SNEP n° 1025 Hors-série Supérieur sur l’ESR colonisé par le privé (Parcoursup, … []
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