Le collège est à un point de bascule avec le « choc des savoirs ». La mobilisation est massive, s’inscrit dans la durée depuis le 01/02 (50 % de grévistes). L’école du tri social est refusée par la communauté éducative et des moyens revendiqués pour construire une école émancipatrice.
La colère s’exprime en développant des alliances :
- Réunions publiques où parents, enseignant·es, élu·es, CE((Chef.fes d’établissements)) expriment leur refus du tri social (Rennes 35, Lormont 33…).
- Ajournement des CA, boycott des CSAD et CSAA, rejet des DHG ou proposition de TRMD sans groupe de niveaux.
- Opération collège « désert ».
- Démission collective de la fonction de PP((Professeur·e Principal·e)), attribution d’un coefficient 0 aux évaluations.
- Tracts aux parents, banderoles sur les établissements.
- Grève reconduite depuis le 26/02 dans le 93 pour un plan d’urgence pour le département…
La mobilisation a rendu le gouvernement fébrile. Outre le changement de ministre, le 07/03, la nouvelle ministre annonce une version allégée de « groupes de besoins », laissant la liberté d’application aux CE. Elle est désavouée par le 1er ministre ! L’arrêté publié le 17/03 au Journal Officiel est inacceptable et un recul au regard des annonces de la ministre de l’EN.
Il faut donc amplifier le choc des actions ; de plus, rien ne bouge sur d’autres mesures :
- La 26ème heure est supprimée en 6ème,
- Les élèves aux résultats fragiles pourraient être retiré·es de certains cours,
- Le DNB reste un examen pour entrer au lycée et la « prépa-seconde » demeure,
- Les PE((Professeur.es d’École)) continueront à être sollicité·es pour investir le collège à travers deux heures de soutien sur n’importe quel niveau et payé·es par le Pacte,
- La labellisation des manuels est maintenue contre l’avis unanime des organisations syndicales,
- La découverte des métiers dès la 5ème participe du tri social des élèves.
Continuons d’agir. Non au choc des inégalités !