Mépris, mensonges et hypocrisie
Depuis le remaniement ministériel, nous assistons à un enchainement de propos méprisants et insultants à l’égard de l’École publique, et de ses enseignant∙es, qui vont bien au-delà de ce qu’ils avaient pu être jusqu’à maintenant. Ainsi, le regroupement Éducation nationale Jeunesse, sports et JOP n’est qu’une preuve supplémentaire du manque de considération et d’ambition pour l’Éducation nationale en pleine crise et pour le sport à l’aube des Jeux olympiques et paralympiques. Puis, il y a eu les propos de Madame la Ministre qui sont venus renforcer cette impression du dénigrement toujours plus important de notre métier, pourtant dégradé par leurs propres politiques. Oui, Madame La Ministre vous avez raison, des remplacements ne sont pas effectués faute de postes ouverts aux concours et de suppressions toujours plus nombreuses ; oui Madame la Ministre, il est temps de se concentrer sur l’enseignement public, seul lieu de l’école Républicaine accessible à toutes et tous, quelles que soient les origines ; mais même ça, Madame La Ministre, ce gouvernement auquel vous appartenez s’y attaque frontalement avec la loi immigration votée le mardi 19 décembre.
Macron, Attal, Oudéa Castéra et tant d’autres ont pour objectif de renforcer la ségrégation sociale à l’école et dans la société. Ils manipulent l’opinion en faisant croire que les enseignant∙es sont souvent absent∙es, alors qu’ils et elles sont moins absent∙es que dans le Privé, que la réussite des élèves ou encore le remplacement ne dépendent que du travail supplémentaire qu’ils et elles accepteront. Nous avons bien compris dans le monologue facile d’E. Macron que ses intentions étaient de désorganiser encore plus l’École, de déstructurer le statut de la Fonction publique et de détruire les collectifs.
Pour commencer cette année 2024, le SNEP-FSU souhaite à toutes et tous une année de luttes victorieuses pour une école publique gratuite, laïque, émancipatrice et pour un accès à une pratique sportive démocratisée.
Retrouvons-nous le 1er février pour porter notre projet pour l’École et pour les enseignant∙es.
Édito écrit le 17 janvier 2024