Nous continuons d’être choyés
Nous aurions pu imaginer une campagne politique basée sur la réduction des inégalités, florissantes dans notre pays, notamment suite à la crise sanitaire. Il n’en est rien, au contraire ! Rappelons que durant cette crise, le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté est en forte hausse et que, parallèlement, une infime partie de la population (les milliardaires notamment) s’est enrichie de manière indécente. Comment comprendre, alors que les services publics sont considérés et reconnus comme des remparts aux difficultés en France, lors des crises financières ou sanitaires, notamment pour leur rôle primordial dans la lutte contre les inégalités, que tout soit fait pour les détruire : suppression de lits d’hôpitaux, diminution des moyens alloués à l’école, suppression de fonctionnaires. Pire, on assiste dans ce début de campagne à une surenchère concernant les suppressions de postes dans la Fonction publique. C’est bel et bien une orientation en faveur des inégalités que prennent et assument certain-es candidat-es.
De plus, si nous voulions encore une preuve du mépris de notre gouvernement et de notre ministère à l’égard des fonctionnaires, il suffit d’observer la journée de négociation salariale à la Fonction publique du 9 décembre où la ministre De Montchalin annonce qu’elle maintient le gel de la valeur du point d’indice. Face au refus du pouvoir de mettre un terme à sa politique salariale désastreuse, la FSU, Solidaires, et CGT ont quitté la salle et le cycle des négociations salariales. Il serait pourtant temps de revaloriser les fonctionnaires qui agissent dans l’intérêt général. Ce ne sont pas des fardeaux mais des investissements sur l’avenir.
Il est temps que la question des services publics et de la Fonction publique soit considé- rée comme un investissement et non un coût.
Le SNEP FSU continuera de porter ses conceptions du service public et mettra en avant les besoins de l’École, de l’EPS et du sport dans l’intérêt de toutes et tous !
