Nécessité de développer la pratique sportive pendant la scolarité

M. Pascal Martin attire l’attention de M. le ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports sur la nécessité de développer la pratique sportive pendant la scolarité.

Les études sur la sédentarité ont le mérite d’être claires : 66 % des adolescents entre 11 et 17 ans ont un niveau de sédentarité élevé, dû à une période d’immobilisation devant les écrans supérieure à 2 heures par jour et à une faible activité physique, inférieure à une heure par jour.

Selon la fédération française de cardiologie, comparés aux enfants d’il y a 40 ans, ceux d’aujourd’hui ont perdu 25 % de leurs capacités cardiovasculaires.

L’organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), dans son panorama santé de 2016, a relevé que seuls 14 % des garçons et 6 % des filles pratiquaient une activité physique quotidienne dans l’Hexagone (au moins une heure), plaçant le pays à l’avant-dernière place au sein de l’Union européenne.

Une étude de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) a révélé que, entre 2009 et 2017, les chiffres de l’obésité ont augmenté notamment chez les filles et qu’ils sont marqués par de fortes inégalités sociales. Ainsi, 24 % des enfants d’ouvriers sont en surcharge pondérale et 8 % sont obèses, contre respectivement 12 % et 3 % des enfants de cadres.

La situation est d’autant plus inquiétante que c’est pendant l’enfance que l’on construit son capital santé. Le confinement pendant la pandémie et l’absence d’activité physique ont fait baisser les capacités cognitives de l’enfant de 40 %.

De façon générale, la pratique du sport reste encore très inégale dans les populations les plus âgées, les moins diplômées, les bas revenus et dans une moindre mesure, les personnes résidant hors des grandes agglomérations. On constate également que les départements les plus fragiles économiquement présentent une moindre densité d’équipements sportifs publics et d’associations permettant la pratique sportive.

Un certain nombre de représentants du monde sportifs ont présenté des propositions qui permettraient d’augmenter significativement la pratique du sport des jeunes pendant leur scolarité.

Ainsi, il pourrait être instauré quatre heures d’éducation physique et sportive obligatoire de la maternelle à la fin du lycée. Dans les mêmes conditions, un module d’activité sportive serait créé à l’université à partir de la licence. Un coefficient revalorisé pourrait être appliqué aux épreuves d’éducation physique et sportive (EPS) aux examens tels que certificat d’aptitude professionnelle (CAP), baccalauréat…
Ces mesures ne pourraient voir le jour sans être accompagnées par la création d’un observatoire des inégalités territoriales du sport et d’une nouvelle loi d’orientation et de programmation pour le sport, prévoyant entre autres que d’ici 2024, il soit construit dans nos territoires 1000 gymnases et piscines éco-responsables.

Il lui demande de bien vouloir lui indiquer les mesures qu’il entend prendre pour remédier à cette situation.

PARTAGER
IMPRIMER

Nos lecteurs aiment aussi...

L’enjeu des équipements sportifs

Obtenir des équipements en quantité suffisante et répondant à toutes les normes d’usage et environnementales est nécessaire pour proposer plus et mieux d’EPS, de sport scolaire et de sport. Le SNEP-FSU poursuit sa campagne et appelle toute la profession à se mobiliser