Par Jean FAYEMENDY
À Mayotte et ailleurs, des collègues subissent retards de paiement et erreurs de rémunération. Le SNEP-FSU exige réparation immédiate et respect des droits.
À Mayotte, des collègues (pour beaucoup contractuel·les) n’ont pas été payé·es pendant plus de 2 mois ; d’autres ont constaté des erreurs (pouvant aller jusqu’à plusieurs milliers d’euros) sur leurs bulletins de paye. La rectrice, nommée début juin 2025, a reconnu des « dysfonctionnements » et… s’est excusée ! Que n’a-t-elle fait pour qu’il soit remédié à ce scandale dès qu’il a été révélé ? Comment peut-on accepter de telles défaillances, tout particulièrement quand on est en situation de précarité ou qu’on est jeune prof ? Les collègues n’ont pas besoin d’excuses mais d’être rémunéré·es dans les délais et correctement ! D’autres académies sont concernées par des « erreurs » ou « oublis », notamment Créteil et Versailles.
Les dossiers dont nous avons connaissance (en augmentation sensible) mettent en évidence des erreurs et surtout des oublis qui portent majoritairement sur les diverses indemnités (ISSR, ISS en lycée, heures d’enseignement en SEGPA, IMP, …), mais pas que !
La plupart des collègues nous sollicitent après avoir effectué moult démarches « amiables », sans résultat, auprès des services rectoraux et gestionnaires concerné·es. Ils expriment, au-delà d’un légitime mécontentement, leur incompréhension quant aux tergiversations, réponses dilatoires et silence de l’administration.
La suppression massive de postes dans les services administratifs entrainant une surcharge de travail de celles et ceux qui sont en poste, le turn-over dans les bureaux qui sont en première ligne dans le contact avec les collègues et le recrutement de contractuel·les qui ne disposent pas du temps de formation suffisant pour acquérir les compétences nécessaires expliquent largement la situation.
C’est dans ce contexte que les collègues syndiqué·es, avec notre aide, sont amené·es à former des recours gracieux dûment établis (contenu, pièces à fournir, preuve officielle de dépôt) qui obligent l’administration à répondre dans un délai de 2 mois. Si le rectorat rejette la requête – soit explicitement, soit implicitement (silence constaté à l’échéance des 2 mois) – , les collègues concerné·es devront – compte-tenu de la nouvelle réglementation – obligatoirement et immédiatement demander une médiation préalable obligatoire (MPO) avant de saisir le Tribunal administratif compétent. La MPO doit être réalisée dès que le refus est constaté et impérativement dans le délai de 2 mois qui suit la date de constat dudit refus. La complexité de la procédure implique le strict respect des délais, sous peine de forclusion (déchéance des droits).
Nous invitons les collègues à être particulièrement attentif·ves à leurs bulletins de paye et – en cas de doutes ou d’erreurs constatées – à s’adresser sans délai aux responsables départementaux·ales ou académiques du SNEP-FSU pour qu’ils ou elles interviennent auprès des services compétents du rectorat et examinent avec le secteur Action juridique les suites à donner et l’aide à leur apporter.





