Les réformes conduites en France s’avèrent particulièrement sévères dans la comparaison internationale. Elles ont accompagné le refus d’augmenter la part des richesses produites reversées aux retraités alors que leur part dans la société est plus grande.
De 2001 à 2011, l’âge de la retraite a reculé de 2,1 ans en France pour une moyenne européenne de 1,6 an((Alternatives économiques n°325, juin 2013)).
Le taux de remplacement devrait baisser de 15 points entre 2008 et 2048, ce qui place la France en 5ème position parmi les 27 pays de l’UE1. Ces reculs sont d’autant plus inquiétants que le taux de remplacement net pour un revenu moyen mesuré en 2011 est inférieur en France à la moyenne de l’OCDE2.
Les réformes ont incité ou obligé les travailleurs en emploi à rester un peu plus longtemps au travail quand les jeunes peinaient déjà à y faire leur place. Ainsi tandis que le taux d’emploi des seniors (55 à 65 ans) progressait de 38% à 46% entre 2007 et 2012, le taux de chômage des jeunes (15 à 25 ans) augmentait de 50% (de 6,6% à 9,9%).