Pour le mouvement 2023, le ministère a décidé de ne pas modifier les Lignes directrices de gestion (LDG) mobilité, texte qui régit le mouvement des personnels. Ainsi, il n’a pas eu à consulter les organisations représentatives du CT ministériel. La FSU avait pourtant un certain nombre de propositions à avancer pour améliorer le mouvement.
Les dernières modifications remontent donc au mouvement 2022 ; elles répondaient aux lubies du président de la République et du ministre Blanquer. Avait alors été introduit un certain nombre de modifications aux Lignes directrices de gestion (LDG) mobilité. Outre la suppression des bonifications pour les parents isolés ou pour les sportifs de haut niveau, ont été ajoutés aux LDG une bonification de sortie de « CLA » et un mouvement sur postes à profil (dit « POP »). Toutes ces évolutions, qui n’ont pas été sans conséquences pour la mobilité d’un grand nombre de collègues, ont été mises en oeuvre malgré l’opposition de la FSU.
Ces modifications se sont faites à la hâte, sans réflexion approfondie et sans concertation avec les représentants des personnels. La FSU avait alors développé ses arguments contre ces dispositions. Lors du CT ministériel de l’EN (CTMEN) qui avait étudié ces évolutions, elle avait émis un vote défavorable au texte, suivie par l’ensemble des autres organisations syndicales. En conséquence, le ministère avait dû reconvoquer le CTMEN, mais il n’avait pas rouvert les concertations sur les textes, niant les expressions des organisations syndicales et il était passé en force : quel mépris pour les personnels et leurs représentants élus !
Compte tenu des évolutions relatives à la mobilité des personnels, les élections de décembre 2022 seront plus importantes que jamais : le poids de la FSU, à l’issue du scrutin, déterminera les capacités d’action du SNEP, du SNES, du SNUEP et du SNUipp, à agir pendant les quatre prochaines années, à contraindre le ministère au dialogue, et à défendre le droit à la mobilité des personnels.