Des Jeux Olympiques pas très populaires

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Par Polo Lemonnier

Que ne nous avaient-ils pas vanté, les JOP 2024 de Paris seraient des jeux populaires et écologiquement responsables. Pour ce qui concerne la question écologique, pas sûr que l’empreinte carbone de cet événement soit à la hauteur des espérances. Pour ce qui est de la popularité de cet événement sportif planétaire, aucun doute il y aura du monde devant les écrans. Non pas seulement du fait de l’éloignement géographique mais aussi et avant tout du coût de son accès, notamment pour les populations qui résident sur les principaux lieux de compétitions.

La formule retenue pour la billetterie avec tirage au sort pour accéder à l’achat de « packs » d’au moins 3 activités et dans la limite de 30 places maximum, n’aura pas fait illusion longtemps. Combien d’entre nous et d’autres, ont pu obtenir des places à cette occasion ? Le casse-tête passé de la constitution des packs, au moment fatidique de réserver… surprise plus de places « bon marché » disponibles, celles restant sont à des prix exorbitants. Le président du COJO interpellé par l’émoi provoqué par cette situation se réfugie derrière les tarifs appliqués lors des JOP de Londres.

Une chose est sûre, celles et ceux qui sont à proximité et qui ont pâti de la préparation et construction des infrastructures des futurs jeux olympiques vont devoir se contenter de la télé. Rien ou presque n’est fait en direction des jeunes et élèves de ces secteurs, pas ou peu d’offres au travers des clubs sportifs alors que dans le même temps le gouvernement entend généraliser le SNU pour un coût annuel de 3 milliards d’euros… Il aurait été plus juste de mobiliser une partie de cette somme considérable pour financer des places pour les jeunes et moins jeunes des quartiers populaires.

Quel héritage leur sera laissé si ce n’est le souvenir que la France a accueilli les JOP sur leurs terres sans qu’ils puissent participer à la fête ? Rien ou presque et le bénévolat lors de ces jeux ne peut être la réponse !

Ce n’est pas acceptable et en ce sens le SNEP-FSU s’associe aux nombreuses expressions qui ont dénoncé cette situation. Il est encore temps d’en faire des jeux populaires !

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