Du mépris généralisé en termes d’expression syndicale à la répression du droit syndical : où va-t-on ?
Après quatre mois de mépris souverain de l’expression syndicale, citoyenne, démocratique, dans l’épisode de la réforme des retraites au printemps dernier, nous voici entré.es dans l’ère de la répression syndicale… Comme évoqué lors du dernier CSA MJS, notre collègue représentant des personnels élu au CSA de l’INSEP a été entendu par la police judiciaire pour avoir simplement exercé son mandat syndical au service des personnels, de leur santé et de leur sécurité au travail. Nous exigeons que notre camarade soit protégé dans ses droits et dans son intégrité morale, psychologique et physique.
Concernant le Grenelle de l’emploi et des métiers du sport, nous renouvelons notre demande de transmission des documents projetés le 22 novembre dernier, lors du dernier comité de suivi du grenelle qui a eu lieu au salon des maires.
Sur le fond, nous exigeons que soient organisés de vrais rassemblements de nos réseaux professionnels sur la réforme en cours des formations et des qualifications aux métiers du sport et de l’animation. Les RDD (responsables de départements) formation, les habilitateurs, les CTS en charge de politiques formation, n’ont toujours pas été significativement associé.es aux réflexions ! La direction des sports a préféré dans un premier temps s’adresser à des cabinets privés, et dans un deuxième temps considérer que les vagues pistes explorées dans l’urgence et la cacophonie du printemps tenaient lieu de méthode ! Pour la FSU, le compte n’y est absolument pas !
Il en est de même concernant les annonces en matière de développement de l’emploi sportif : les PTP en services dont la mission est d’accompagner la professionnalisation du mouvement sportif n’ont jamais été associés aux travaux et c’est ensuite par la presse qu’ils découvrent des annonces de la ministre.
Le sport, dans toutes ses dimensions, mérite un autre traitement pour ses emplois et ses qualifications professionnelles !
Nous allons étudier aujourd’hui les bases de données sociales et le rapport social unique. La transmission réglementaire de ces données statistiques doit, selon nous, se prolonger d’une ambition partagée pour la dynamique des emplois, à travers des objectifs de
- rajeunissement des personnels,
- de concours fondés à jeunesse et sports comme dans le reste de la fonction publique sur l’attractivité des métiers , statuts et rémunérations,
- de féminisation de certains corps, mais aussi de masculinisation d’autres.
Sur le plan quantitatif, la question qui vous est posée est celle de la trajectoire des emplois sur le quinquennat. C’est donc à une GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences) qualitative et quantitative que nous devons aboutir dans le cadre du dialogue social !
Quant au plan égalité, que nous devions traiter lors du CSA MJS du 08/11/23, nous rappelons le constat fait par la FSU : 3 ans après le 1er plan d’action du MEN, il n’y a pas eu d’avancée dans ce domaine, et les politiques salariales menées, qui développent l’indemnitaire aux dépens de l’indiciaire, risquent d’accroître toujours plus cette profonde injustice sociale.
Quant à l’axe 5 du plan, qui a été beaucoup travaillé dans les groupes de travail, la FSU exige l’octroi de moyens à la hauteur des enjeux que représente la lutte contre les violences faites aux femmes, dont les violences conjugales.
Pour le reste, nos précédentes déclarations en CSA MJS restent valables.
Merci de votre attention.