Cette réunion de la formation spécialisée en santé, sécurité et conditions de travail du Comité Social d’Administration Ministériel de la Jeunesse et des Sports est consacrée à l’examen du bilan 2022 en matière santé et sécurité au travail des personnels J&S, avec l’objectif de s’en servir pour mettre en place des solutions de remédiation aux problèmes rencontrés, nous le supposons.
Mais comment faire lorsqu’on dispose de si peu d’informations ?
Les données qui ont été fournies à l’occasion du groupe de travail de la semaine dernière se limitent à une synthèse d’une enquête menée auprès des seuls établissements du sport, il manque les services déconcentrés et l’administration centrale ! Le périmètre couvert correspond à 2 076 agents (incluant des agent.es relevant de la fonction publique territoriale) alors que nous sommes plus de 5 000 personnels J&S agent.es d’Etat (cf. élections professionnelles de décembre 2022 => 5 314 inscrits au scrutin du CSA MJS).
Il y a un an, à la même époque, nous disposions d’un document bien plus complet. Au même moment, l’ANACT (Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail) nous annonçait les modalités de son accompagnement.
Depuis, l’ANACT a présenté une restitution de ses travaux dans notre instance, mais nos collègues des 3 régions auditionnées n’ont eu aucun retour, ce qui est très frustrant et démotivant ! Nous vous demandons donc d’intervenir pour corriger ce point. De plus, cette contribution de l’ANACT ne figure pas dans le bilan, alors qu’elle pourrait a minima trouver sa place dans un paragraphe « qualitatif » qui viendrait compléter les données quantitatives.
Depuis, la DGRH a lancé un plan d’actions pour résoudre les « irritants », mais où en est-on ?
Un groupe de travail sur l’adéquation entre les missions et les moyens a été réuni à plusieurs reprises, mais pour quoi faire ? Au-delà du discours, les documents supports à nos travaux, tout comme la Directive Nationale d’Orientation qui a été publiée à la rentrée, montrent que les agent.es J&S vont devoir continuer à faire de nombreuses missions, et ce dans un contexte dégradé par le sous-effectif et les difficultés matérielles qui nuisent à l’exercice de leurs missions.
Quant aux acteurs de prévention, ils restent trop souvent méconnus des personnels J&S et la cartographie des instances reste complexe et/ou inadaptée.
Vous le savez, les représentant.es J&S de la FSU militent pour plan pluriannuel de recrutements massifs dans tous les corps. Nous considérons que le sous-effectif explique pour beaucoup la dégradation de nos conditions de travail et augmente les risques psychosociaux… Parallèlement, nous considérons qu’il faut arrêter de demander aux agent.es J&S de mettre en œuvre des « dispositifs » et leur permettre de redonner du sens à leurs métiers, en s’appuyant sur leurs expertises.
Pour le reste, nos précédentes déclarations en CSA MJS restent valables.
Merci de votre attention.