Les déclarations d’intentions ont été très nombreuses la semaine dernière sur la question de l’égalité et notamment dans le domaine sportif qui souffre encore aujourd’hui de nombreuses inégalités.
Or concrètement les choses n’avancent que très peu que ce soit sur l’organisation du sport en France ou dans sa pratique.
Dans la pratique, les inégalités sont encore bien présentes. Alors que le tournoi de rugby masculin des 6 nations se poursuit, avec les péripéties que nous connaissons, le tournoi féminin est reporté sine die. En football, les différences de traitement entre joueurs et joueuses sont inacceptables : alors que chez les hommes la ligue 1, la ligue 2 et la nationale 1 ont la possibilité de s’affronter, chez les femmes seule la ligue 1 a l’autorisation de fonctionner. Cette différence de traitement est scandaleuse car elle légitime une hiérarchisation des pratiques entre les femmes et les hommes.
Sur les fédérations sportives, après les élections dans la quasi-totalité des fédérations, il y a seulement 2 présidentes parmi les 36 fédérations sportives olympiques, 13 présidentes parmi les 115 fédérations sportives.
Combien de temps faudra-t-il encore attendre pour que les fédérations sportives soient plus à l’image des pratiquants et pratiquantes ?
Le sport en France aujourd’hui reste profondément sexiste : inégalités salariales entre femmes et hommes, inégal accès aux postes à responsabilités, très faible médiatisation des sportives, assignation des sportives à une image hypersexualisée et stéréotypée et ce fléau des violences sexistes et sexuelles.
Nous souhaitons que la pratique sportive des femmes soit considérée au même titre que celle des hommes. C’est aussi en termes d’images et d’évolutions des représentations pour les filles et les garçons scolarisés dans nos classes que c’est un enjeu majeur.
Le sport en France aujourd’hui reste profondément sexiste
Le SNEP-FSU appelle à signer la pétition lancée par les footballeuses de D2.
