Revendications des retraité·es et nouveau paysage politique

Un paysage politique incertain et instable

Après la dissolution de l’Assemblée Nationale et le résultat des législatives, à quel nouveau paysage politique avons-nous affaire ?

  • d’une part on a évité un gouvernement d’extrême droite piloté par le Rassemblement National dont le programme ne laissait pas entrevoir des réponses aux revendications essentielles des retraité.es,
  • d’autre part un gouvernement NFP ou autour du NFP, dans le programme duquel on retrouvait en grande partie lesdites réponses a été écarté,
  • l’expérience d’un premier ministre « rassembleur » recherchant des appuis au centre et aux marges de la gauche et de la droite idem,
  • le Premier Ministre, Michel BARNIER, est non seulement MACRON-compatible, mais également défenseur et acteur des choix libéraux et austéritaires appliqués à l’UE et à la France.

Le rôle essentiel du monde syndical et associatif

Quoi qu’il puisse en être de cet environnement institutionnel et des choix économiques qui seront mis en œuvre, notre rôle et nos responsabilités syndicales, comme celles du monde associatif, restent essentielles.

Nos revendications ont non seulement un caractère de justice sociale : apporter à chacun·e la réponse aux besoins élémentaires fondamentaux. Mais leur satisfaction fait aussi partie de la solution aux difficultés économiques : augmenter les pensions, c’est développer l’activité économique par la consommation. Répondre aux besoins en matière de santé, ou de dépendance pour les personnes handicapées et/ou âgées c’est développer l’emploi etc.

D’autres choix

Les gouvernements quels qu’ils soient, même bien intentionnés à l’égard des revendications sociales, sont soumis à des pressions diverses pour les dissuader d’y répondre : celles du patronat, celles des milieux financiers, celles des institutions européennes.

Nous pensons, au SNEP et à la FSU, que l’austérité pour les salarié·es et les retraité·es, pour la majorité de la population, que veulent mettre en œuvre les forces sociales et politiques susceptibles de contribuer ou soutenir le prochain gouvernement, n’est pas la réponse adéquate pour que chacune et chacun vive dignement. D’autres choix économiques sont possibles. Ils nécessitent une autre répartition des richesses produites et une juste et équitable participation de chacun·e au financement des besoins individuels et collectifs fondamentaux (la vie quotidienne, la santé, l’éducation, la sécurité, la mobilité…).

Agir dans l’unité la plus large

S’en tenir à l’appréciation sur le long casting gouvernemental et son aboutissement, faire confiance a priori à un gouvernement qui se serait présenté comme plus favorable à nos attentes, penser que le gouvernement BARNIER ne nous étant a priori pas favorable, il n’y a plus rien à faire, toutes ces attitudes conduisent à des impasses. Nous devons faire entendre notre voix et nos exigences, peser sur les choix autant que nous le pouvons, si nécessaire les combattre par les moyens d’action qui sont les nôtres, proposer des alternatives.

Engageons-nous dans les prochaines initiatives en préparation, dont le 1 er octobre, avec le groupe des 9 organisations de retraité·es (G9), avec la FSU et l’intersyndicale

Roland ROUZEAU

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