Congrès FSU Rennes 2025 – Intervention de Coralie Benech

Les analyses faites depuis le début du congrès ne sont certes guère enthousiasmantes pour les collègues, mais nous avons aussi collectivement constaté que les luttes étaient encore nombreuses.

Depuis 2022 sans cesse soumis à de nouvelles dégradations de leurs conditions de travail par une destruction des services publics, nos collègues, ne voient souvent qu’une seule solution pour  échapper à un vécu difficile  : s’enfermer dans une bulle centrée sur leur quotidien

Notre syndicalisme à la FSU, au SNEP en partant des problématiques de  nos métiers, a permis de créer une relation de confiance avec nos collègues, validée par les résultats aux élections professionnelles. La volonté des gouvernements successifs de vouloir détruire ce lien de confiance à travers la mise en place de la loi TFP, a partiellement réussi certes, mais  nous avons su à plusieurs reprises prouver que nous avions encore de la ressource, comme lors de la journée de grève et de mobilisation du 5 décembre.

Sur le terrain grâce aux luttes menées par les militants et les collègues ,nous avons enrayé les projets ministériels groupes de niveaux, généralisation du 2 heures de sport, du SNU. Parfois il faut du temps pour convaincre, contraindre, mais la ténacité de nos organisations syndicales dans les instances, la présence militante sur le terrain sont des atouts essentiels qui permettent des victoires. Ne nous laissons pas abattre par la situation politique actuelle et ne laissons pas le gouvernement gagner et nous bâillonner.

D’autres alternatives sont possibles  et il est primordial de :

  • faire entendre à l’opinion publique que les services publics ne sont pas un cout mais un investissement,
  • faire comprendre que le développement des services publics va avec les nécessaires améliorations de nos  conditions de travail, 
  • faire comprendre que la réussite de tous les élèves passe par un investissement conséquent,
  • faire comprendre que le Collectif est essentiel aux victoires.

Nous devons reprendre la main, il y a urgence pour l’école, pour l’avenir, pour la jeunesse, pour une conception de la société que nous pensons plus juste et plus égalitaire. Nous savons aujourd’hui qu’il est important de construire un rapport de force majoritaire sans lequel nous ne serons entendus.

Pour le SNEP FSU, attaché au syndicalisme de métier, nous avons lancé une nouvelle enquête intitulée « Gymnase score », nos gymnases sont nos salles de classe. Cette enquête est un nouvel outil de contact avec la profession, qui rentre dans le cadre de notre mobilisation pour les services publics de l’école et du sport, du sport scolaire, pour l’EPS, pour lutter contre les inégalités. Le lien particulier/général doit être l’objet de tous nos débats avec la profession pour entraîner les collègues dans l’action.

A un an des élections professionnelles, dans un contexte fortement dégradé, la FSU doit peser dans le débat public et nos syndicats nationaux doivent continuer leur travail commun de mobilisation sur le terrain au plus près des collègues. Il faudra du temps mais forte de toutes nos luttes demain ce sont eux qui reculeront et nos idées qui avanceront.

PARTAGER
IMPRIMER

Nos lecteurs aiment aussi...