Introduction
La période est notamment marquée par la situation politique nationale, avec un gouvernement affaibli, et des luttes pour la justice fiscale, sociale et environnementale portées sur les bancs de l’assemblée à travers les expressions des différents groupes politiques de gauche. L’instabilité politique consécutive à la dissolution et au non-respect des résultats des législatives de 2024 se traduit par une absence de majorité à l’Assemblée nationale et des mesures visant à séduire des pans identifiés de l’électorat au détriment du plus grand nombre, de l’intérêt général et des besoins exprimés par la grande majorité de nos concitoyen·nes. Il en va ainsi des discussions budgétaires ouvertes qui voient la suspension des discussions sur le volet recettes faute d’avoir pu les terminer dans les temps pour reprendre mi-novembre après l’examen du PLFSS. Fort opportunément avant l’entame de ces discussions, la cour des comptes publie une note estimant une augmentation du déficit à 23 milliards d’euros en 2025, appuyant en cela les mesures régressives envisagées par le gouvernement.
Impossible pour l’heure de déterminer ce qu’il adviendra des budgets 2026 mais les mesures austéritaires présentes dans le projet Bayrou sont toujours à l’ordre du jour : suppressions de postes de fonctionnaires (- 4 000 à l’Éducation nationale avec une surenchère du Sénat souhaitant les porter à – 8 000), année blanche (gel de prestations sociales, des minima sociaux, de la prime d’activité, des APL, des retraites…), gel du point d’indice, baisse des dotations aux collectivités…
La suspension de la réforme des retraites, « dealée » pour empêcher une motion de censure, si elle a été adoptée en commission fera l’objet de débat lors de l’examen du PLFSS. Mais cette suspension n’enlève, pour l’heure, rien de la réforme Borne. Compter sur la conférence travail et Retraites, dont le MEDEF a claqué la porte, mise en place pour la faire évoluer reste hypothétique même si l’on tente de gommer les travers du dernier « conclave ». Les questions de capitalisation et de retraite par points que nous avions fortement combattues refont surface.
Les mobilisations (5/12/24 contre les 3 jours de carence Kasbarian ; 10/9/25 Bloquons tout ; 18/9/25 ; 02/10) ont permis de mettre le sujet de la justice fiscale dans le paysage médiatique (taxe Zucman). Le pouvoir met tout en œuvre pour diviser l’unité politique (NFP) et syndicale (rupture dans l’intersyndicale interprofessionnelle). Particulièrement attaqué·es par le projet de budget, la mobilisation des retraité·es du 6 novembre a rassemblé partout en France.
Bien que le gouvernement s’en défende, l’absence d’accord parlementaire au final sur les orientations et les textes budgétaires pourrait se traduire par une exécution via ordonnances par le gouvernement. Le risque est grand de voir se poursuivre et appliquer des mesures régressives et austéritaires qui impacteront encore plus les services publics, la Fonction publique et leurs agents.
Dans ce contexte, l’extrême droite et ses idées progressent et sont potentiellement aux portes du pouvoir. Le « rapprochement des droites » amène des discours et des agissements de plus en plus nauséabonds. Les révélations sur les agissements des gendarmes à Saint-Soline en sont un terrible et inacceptable exemple. Pour autant, l’arrivée au pouvoir de Zohran Mamdani aux élections municipales de New York montre que les mobilisations pour combattre les régressions sociales sont porteuses d’espoir.
Mobilisation du 2 décembre 2025
Dans le contexte actuel, la construction de mobilisations visant à peser sur les choix et orientations des politiques est plus que jamais d’importance. CGT, Solidaires et FSU appellent à une journée d’actions, notamment par la grève, le 2 décembre dans le cadre du plan d’action sur les questions de budget, de salaires et de retraites, nous avons à construire cette dernière en poursuivant notre campagne de conscientisation autour des enjeux budgétaires, de justice fiscale pour qu’elle soit massive et représentative. Dans le même temps, nous avons à étudier et à construire un mouvement social d’ampleur sur les questions de l’École, des personnels, des salaires qui nourrirait le 2 décembre et qui pointerait la nécessité absolue d’investir fortement dans l’Ecole de la République.
25 novembre : Journée internationale contre les violences faites aux femmes et pour la paix
Alors que les féminicides continuent d’augmenter, aucun budget digne de ce nom n’est alloué à la lutte contre les violences faites aux femmes et les associations qui prennent en charge les victimes de violences voient leurs ressources diminuer. Le SNEP-FSU appelle à rejoindre massivement les manifestations organisées sur tous les territoires le 22 et le 25 novembre
Campagne
Bien que le besoin de renforcer l’accès aux pratiques physiques et sportives soit aujourd’hui largement partagé, l’EPS à l’école continue d’être attaquée : la convention citoyenne sur les temps de l’enfant ainsi que certains acteurs des mondes politique, de la santé et du sport remettent en cause le nature et le caractère obligatoire de l’EPS à l’école et l’organisation même des enseignements. Le SNEP proposera à la FSU de lancer une campagne sur le projet d’école qu’elle défend.
Coordination des APSA
La conquête des 4h nécessite une revalorisation de toutes les missions relatives au métier et le respect des droits de tous et toutes.
Le CDN appelle à renforcer l’information autour de la mission de coordination des APSA en diffusant le plus largement possible une première publication. Les temps de rencontre directe (AG départementales, congrès académiques, stages de formation syndicale, rencontres UNSS) constituent des moyens privilégiés pour engager la discussion autour des enjeux de notre campagne et construire les revendications pour revaloriser la coordination des APSA.
D’autres publications suivront, ainsi qu’une affiche dans le bulletin national, afin de poursuivre la conscientisation et amplifier la remontée des dossiers à défendre dans le cadre du respect des droits de tous et toutes.
Observatoire de l’EPS
Le SNEP-FSU donne la parole à la profession et déploie une enquête de grande ampleur pour sonder la réalité du terrain sous trois angles : la situation de la discipline, du métier et de l’engagement de la profession. Cette enquête a vocation à s’ancrer dans le calendrier comme un temps fort annuel récurrent afin d’analyser les évolutions sur le temps long.
La diffusion de l’observatoire de l’EPS débutera le 17 novembre avec la Semaine de l’EPS et se terminera le 31 janvier. Notre ambition est de viser les 10 000 réponses. Un temps de restitution nationale sera organisé au congrès de Guidel.
Le CDN appelle à déployer une importante activité syndicale pour faire connaitre le questionnaire et inciter les collègues à le renseigner.
Semaine de l’EPS
Évènement régulier pour la 6ème année, la Semaine de l’EPS vise à populariser nos revendications et rendre visible le besoin de renforcer l’EPS au sein du système éducatif et plus largement la démocratisation de l’accès aux activités physiques, sportives et artistiques. La Semaine de l’EPS vise aussi à diffuser nos revendications sur un temps long, dans un contexte d’élections municipales mais aussi d’élections professionnelles à venir en décembre 2026.
La lutte contre les inégalités de toutes natures et la conquête d’un véritable héritage des JOP 2024 sont au cœur de la Semaine de cette année.
Le secrétariat national s’adressera aux groupes parlementaires, partis politiques, parents d’élèves, fédérations sportives et à l’institution pour rappeler le besoin de renforcer l’EPS.
Dans la perspective des élections municipales, le CDN appelle tous les bureaux à engager une activité au niveau des communes à établir des contacts directs avec les candidat·es pour mettre en avant le besoin de développer une EPS culturelle et les pratiques sportives et artistiques pour réduire les inégalités et favoriser l’émancipation de tous·tes et à diffuser la plaquette « municipale ».
Toutes les actions menées doivent porter à médiatisation (rencontres, photos revendicatives, communiqués de presse départementaux). Les outils sont disponibles sur le site militant.
Initié l’an dernier, le Gymnase score se poursuit également en continuant de diffuser le questionnaire, en organisant des restitutions locales et en suivant les besoins avérés des établissements.
EPSilliades 2.0
Les EPSilliades 2.0 (19 au 21 novembre 2026) doivent être le temps fort de la rentrée 2026 en amont des élections professionnelles. Il doit permettre de réaffirmer et de faire rayonner les orientations et l’activité du SNEP-FSU auprès de la profession d’une part mais également auprès de l’institution et/ou de partenaires extérieurs tel que le mouvement sportif. Cet évènement d’un nouveau genre combinant sur un même temps une organisation en Ile de France et une par académie ou inter-académie, est à construire dès aujourd’hui. De nombreuses journées de l’EPS existent déjà et sont des réussites incontestables. Un des enjeux portera sur notre capacité collective d’en faire un moment marquant dans l’histoire de l’EPS pour des centaines de collègues comme l’ont été les EPSilliades de 2011.
Cela implique des maintenant de s’organiser dans les académies pour constituer des équipes et construire l’évènement.
Film « Ne laisse pas ton corps au vestiaire »
Le film coproduit par le SNEP-FSU et le centre EPS et société permet de montrer comment l’EPS peut lutter contre les inégalités de genre. Nous appelons à sa diffusion militante dans le maximum de cinémas d’ici la fin d’année scolaire.
Conseils d’administrations (CA) et budget de l’EPLE
Les CA des EPLE vont se réunir en novembre pour les budgets des EPLE. Alors que les collectivités territoriales ont vu leur Dotation Générale de Fonctionnement (DGF) baisser de 25 % depuis 2013, le PLF 2026 prévoit de nouvelles mesures qui entraineront une perte de recette d’au moins 5 Mds d’euros.
Afin d’augmenter le rapport de force pour améliorer le PLF 2026 et obtenir les moyens nécessaires à une EPS et une éducation de qualité dans chaque EPLE, le SNEP-FSU appelle à :
– faire remonter les besoins dans chaque CA (kit Budget 2026 disponible sur le site),
– créer des alliances avec les parents pour s’opposer et voter contre tout budget qui ne répond pas aux besoins pour 2026 et/ou entraine des régressions pour l’Ecole, l’EPS ou le sport scolaire,
– faire respecter la démocratie en exigeant d’avoir les documents préparatoires au moins 8 jours avant la tenue des CA,
– réunir une HMIS préparatoire au CA.
Réforme de la formation
Le SNEP-FSU s’est opposé depuis le début des discussions à la réforme de la formation initiale, portée par Emmanuel Macron. En plaçant le concours à Bac+3 dans les conditions telles qu’elles ont été actées, le volume et donc la qualité des formations vont être impactés. Pour les fonctionnaires stagiaires, en M2E dès 2027, être placé·es à mi-temps en responsabilité devant élèves va les mettre en difficulté, cela a déjà été expérimenté. D’autre part, depuis le début, le SNEP-FSU alerte sur les potentiels problèmes de financements et d’inégalités territoriales qui en découlent ; les premiers retours d’universités sont clairs, les modules de 60 heures de préparation aux concours en licence ne pourront pas être assurés partout, et de nombreux étudiant.es ne pourront pas avoir accès en 1ère année de master 2E. En EPS, les premiers retours font état de 12 sites qui n’ouvriront pas leur master 2E EPS aux non lauréat·es du concours, c’est un boulevard pour le développement de l’offre du privé. Grâce à l’intervention du SNEP-FSU et des syndicats de la FSU, l’administration a été obligée de reculer sur certains aspects : engagement des FSTG sur 4 ans, affectation… Les postes ont été publiés, on ne peut pas s’en satisfaire et aucune certitude à ce jour des arbitrages budgétaires. La FSU avait posé comme ligne rouge que le nombre de postes offerts en 2026 ne soit pas inférieur à celui de 2025, en EPS le concours master 2 perd (645 contre 670). Le nombre de postes offerts au concours L3 (478) est très inquiétant pour la rentrée 2028 mais aussi au regard du nombre d’étudiant·es actuellement en L3 STAPS éducation et motricité (autour de 5 000).
Le CDN du SNEP FSU appelle les bureaux académiques à prendre contact avec les étudiant·es et les enseignant·es à l’université et dans les INSPE pour échanger notamment sur les questions de poursuite d’études et les capacités d’accueil.
En académie au regard de la problématique des « postes berceaux » il est urgent d’interroger les rectorats sur leur anticipation à N-2.
PSC
Le SNEP et la FSU n’ont jamais voulu la réforme PSC induite par la loi de transformation de la fonction publique de 2019. Elle s’inscrit dans un processus de démantèlement de la sécurité sociale. C’est une mesure supplémentaire qui participe de la privatisation et de la marchandisation de secteurs de la santé. Le CDN appelle les militant·es de bureaux à animer et à participer à des heures d’informations syndicales et stages pour dénoncer cette réforme tout en informant les collègues sur leurs droits, souligner ce que la FSU a porté dans les négociations et informer la profession confrontée aux parcours d’affiliation au contrat collectif santé obligatoire.
Corpo, un enjeu politique déterminant
La dynamisation des équipes militantes autour des questions corporatives est fondamentale pour nous permettre d’assurer notre engagement à l’égard de la profession. La LTFP a fortement entravé notre travail collectif sur ces sujets. A l’occasion du congrès et du renouvellement des équipes, il est indispensable de redonner du corps à ces collectifs en associant des militant·es au travail corpo autour des élu·es actuel·les et à venir. Les collectifs académiques veilleront à organiser des journées spécifiques pour partager l’expertise et les dossiers sur le plan politique et sur l’accompagnement des collègues. Cette question revêt une grande importance à l’aune des élections professionnelles de décembre 2026
Congrès Guidel 2026
Le mois de décembre sera le moment des Assemblées Générales Départementales et l’ouverture de la période de vote. L’ensemble de l’appareil militant mettra tout en œuvre pour permettre une large participation des adhérent·es tant pour les AGD que pour le vote. C’est un enjeu déterminant pour renforcer le syndicalisme de masse que nous portons ainsi que la vitalité de notre organisation.
Une visio nationale est mise en place lundi 10 novembre à 19h pour répondre à toutes les questions relatives aux opérations de vote, à l’organisation de l’année de congrès et l’animation des AG départementales et des congrès académiques.
Syndicalisation
L’avance de début d’année se confirme et se renforce avec plus de 300 adhérent·es syndiqué·es supplémentaires par rapport à l’an passé en ce début novembre (dont + 100 nouveaux·elles adhérent·es).
Cette avance doit nous appeler à continuer de proposer massivement l’adhésion pour augmenter le rapport de force et construire des alternatives pour l’Ecole, l’EPS, le sport et les Services Publics.
Les temps de rencontre de novembre-décembre (stages syndicaux, Semaine de l’EPS, cross UNSS…) doivent être des occasions pour discuter « syndicat » avec les collègues.
Le CDN appelle les bureaux à organiser la « quinzaine 1 000 appels » du 10 au 21 novembre.
Pour 41
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NPPV 0



