La guerre en Ukraine a débuté il y a 12 semaines maintenant. Il nous revient, une nouvelle fois, le devoir de dénoncer l’invasion de l’Ukraine par la Russie et ses conséquences notamment les nombreuses victimes de la guerre parmi lesquelles les femmes sont particulièrement touchées. La France doit contribuer par son action pour la paix à peser dans l’engagement de la communauté internationale pour la fin de l’agression.
Dans le même temps, les droits des femmes subissent de nombreuses attaques dans le monde (droit à l’avortement remis en cause notamment aux USA, port de burqa, interdiction d’accès à l’école pour les filles en Afghanistan…)
La crise économique mondiale et la crise climatique pèsent lourdement sur le fonctionnement de nos sociétés. Les difficultés économiques aggravées par la guerre et ses conséquences (inflation, prix en hausse…) n’empêchent pas le président nouvellement réélu avec 38 % des voix des inscrits d’accentuer ses réformes néolibérales. Le SNEP-FSU aura à peser, au sein de la FSU et de l’intersyndicale, pour la construction d’un rapport de forces contre ces réformes.
Les services publics et la fonction publique sont des cibles privilégiées. La LTFP pèse lourdement sur le fonctionnement démocratique de la FP mais aussi sur les recrutements de titulaires. La mise en concurrence des agent.es entre eux/elles via le projet de rémunérations soi-disant au mérite, dégradera encore plus les collectifs de travail et leur dynamique.
Élections législatives
Pour continuer à faire entendre sa voix, se saisir des urnes !
Le nouveau contexte politique avec une nouvelle alliance programmatique à gauche doit être porteur d’espoir pour les militants et pour nos collègues. Sans augurer des résultats des élections législatives, c’est un nouveau rapport de force qui se crée avec des perspectives intéressantes à prendre en compte notamment dans le programme de la NUPES (retraites, dégel et rattrapage du point d’indice, scolarité obligatoire jusqu’à 18 ans, 4 heures d’EPS, diminution des effectifs par classe, …).
Le SNEP-FSU appelle les collègues à s’emparer de ce vote en participant massivement à ces élections pour apporter un soutien en faveur des programmes qui sont proches de nos revendications et valeurs. Pour répondre à nos aspirations et revendications, pas une voix ne doit se porter sur les candidatures d’extrême droite ni vers celles porteuses de projets libéraux qui mettent en danger les services publics dont celui de l’éducation, de l’enseignement supérieur et du sport et qui programment de nouvelles régressions sociales.
Le vote, par son expression, peut représenter un moment de la lutte syndicale et quel que soit le résultat des élections législatives, le SNEP FSU continuera ses mobilisations pour créer le rapport de force nécessaire et faire avancer ses revendications comme, par exemple, pour l’abrogation de la loi TFP.
Le SNEP-FSU appelle tou-te-s les militant-e-s à rencontrer dans les quinze jours à venir, un maximum de candidat-e-s aux législatives. Des outils construits spécialement pour faciliter cette prise de contact et abordant nos principales revendications seront mis à disposition. Un bilan de ces rencontres doit être communiqué localement à la profession et remonté au SNEP national.
Conseils académiques
Les conseils académiques de fin d’année, dans le contexte politique actuel seront des moments essentiels pour nos collectifs militants afin de préparer la rentrée scolaire, mobiliser la profession et engager la campagne des élections professionnelles. Il convient de prendre des mesures particulièrement engageantes, au sein des bureaux académiques, afin de permettre au plus grand nombre de militant-e-s d’y participer. L’année scolaire militante 2022/2023 se prépare dès maintenant.
Élections professionnelles
Mener campagne pour l’École et l’EPS
Parmi d’autres sujets sur lesquels il nous faut mener campagne, l’EPS que nous voulons pour demain doit être mise en avant dans la perspective des élections professionnelles. Nous devons être très volontaristes pour donner du souffle et de l’ambition au contenu de notre discipline.
Dans cette perspective le SNEP FSU reconduit dans toutes les académies la semaine de l’EPS du 14 au 18 novembre pour « plus et mieux d’EPS ». C’est l’occasion de la rencontre avec les collègues et d’une communication importante.
D’autres initiatives se construiront pour amplifier cette bataille comme :
- L’organisation d’une ou plusieurs journées de l’EPS pour rencontrer la profession et lui permettre d’échanger sur les conceptions de l’EPS.
- La réalisation d’une série de rencontres dans les STAPS à l’occasion de la diffusion du livre sur les 40 ans d’intégration de l’EPS à l’EN,
- La réalisation de courtes vidéos pour rendre visibles la fierté d’exercer le métier d’enseignante d’EPS
- …
Cette campagne du SNEP FSU s’articule avec la campagne organisée avec la FSU.
Collège
Inscrit dans la continuité des réformes Blanquer, le projet du Président Macron pour le collège suscite les plus vives inquiétudes. Les déclarations du candidat-président ainsi que les éléments programmatiques nous font craindre l’aboutissement d’une école néo-libérale dont les finalités s’inscrivent dans une vision minimaliste et utilitariste mettant fin au collège unique. Les annonces sur le niveau collège articulent le recentrage sur les pseudo fondamentaux, les dispositifs dédiés à l’entrée de l’entreprise privée dans les collèges etc. Nous ne pourrons que constater une école appauvrie et l’aggravation des inégalités. Le SNEP-FSU, avec les syndicats de la FSU, rendra compte de son analyse et proposera des outils pour informer partout sur le territoire.
La campagne des « 4h d’EPS pour toutes et tous » doit se poursuivre et s’intensifier. La proposition de Macron de 2 h de plus en collège doit devenir les 4 heures d’EPS. Le SNEP FSU appelle les collègues à signer massivement la pétition et à déposer une motion dans les CA de fin d’année.
Voie professionnelle
Les attaques contre la voie professionnelle continuent et s’amplifient dans le cadre programmatique du nouveau président élu. Doublement des PFMP en terminale, carte des formations liée aux besoins des entreprises locales, apprentissage hors statut scolaire à marche forcée, abandon d’une culture commune pour toutes et tous… la logique est de sortir du service public d’éducation les élèves et la formation professionnelle et former une main d’œuvre bon marché pour les entreprises.
Il est nécessaire d’en informer les collègues de toutes les disciplines et profiter de cette fin d’année pour se réunir et envisager toutes les actions nécessaires pour contrecarrer ces projets néfastes tant pour les élèves que pour les personnels. Des stages communs SNEP/SNUEP doivent être envisagés y compris dans le cadre de la campagne commune des élections professionnelles. Face à la baisse des horaires des enseignements généraux dont l’EPS, le SNEP FSU revendique un passage à 4 heures d’EPS pour toutes et tous comme dans la voie générale.
Supérieur
Le SNEP-FSU, suite aux mobilisations, suit la mise en œuvre des 5 millions (équivalent des 80 postes) du MESRI dans les STAPS.
Le CDN acte le plan d’activité syndicale pour l’enseignement supérieur et plus particulièrement sur le sujet des missions des STAPS envers la communauté « stapsienne » (Collègues et étudiant.es).
En effet, le maintien des missions de service public et le développement de moyens pour les structures telles que les STAPS, SUAPS et INSPE au sein des universités est incontournable pour une EPS de qualité qui soit réalisée par des enseignants.es d’EPS titulaires bien formé.es, et avec des APSA objets de recherche
Pour cela il est planifié, entre autres, de construire des « assises du sup » (en lien avec le SNESUP) sur deux jours en mars 2023.
Sport scolaire
Dans une très large majorité des territoires on assiste à une reprise des rencontres. Pour les élèves, les collègues d’EPS et les cadres UNSS cette reprise est particulièrement enthousiasmante. Elle doit se poursuivre jusqu’à la fin de l’année scolaire et marquer fortement la rentrée 2022. Le CDN invite les sections locales, les représentant·es du SNEP-FSU et les élu·es des AS à investir toutes les réunions UNSS de fin d’année (districts, réunions secrétaires d’AS ou de coordonnateurs et coordonnatrices de district, journées bilan, …) pour porter cette revendication ou, quand elles n’existent pas encore, à les impulser. Après deux années difficile, ces réunions doivent permettre de dynamiser la rentrée scolaire en examinant la possibilité de créer des évènements locaux organisés par les équipes EPS au sein des districts.
Mouvement Intra académique
Les mouvements Intra vont se dérouler courant juin, compte tenu de la faiblesse des recrutements, de nombreux postes resteront vacants dans certaines académies, obligeant ainsi à de nouveaux recrutements de personnels non-titulaires. Ceci alors que de nombreux demandeurs et demandeuses de mutation Inter sont empêchés de muter. Afin de construire la contestation de cette situation, la remontée de l’enquête Intra sera déterminante. A l’occasion des recours, les élu.es paritaires devront, au-delà de l’assistance aux collègues, faire la démonstration aux services déconcentrés de l’urgence de recrutements supplémentaires aux futurs concours pour assurer un service public de qualité partout.
La connaissance minutieuse de la carte scolaire a toujours été une force de notre syndicalisme. Ce travail doit se poursuivre à partir des éléments fournis par l’administration et du contact régulier avec la profession. Au-delà du suivi des mutations, cette activité syndicale nous permet un accompagnement sur les questions de départ à la retraite, disponibilité, mise à disposition ou détachement, affectation stagiaire et contractuels alternants
Opérations de carrière
Le ministère tente avec la loi de transformation de la fonction publique d’isoler les commissaires paritaires de la profession. Pour contrer cela, un travail le plus collectif possible des commissaires paritaires est nécessaire. Il nous faut amener toute la profession à demander des comptes aux rectorats et au ministère sur leur carrière : quels barèmes, quelle barre du dernier promu, quel rang de classement ?… Les équipes académiques doivent procéder aux vérifications une fois les listes de promus publiées, et de contacts directs doivent être pris avec les collègues concernés.
Un large plan de stages syndicaux sur les questions de carrière doit se mettre en place pour remettre sur le devant de la scène la question des salaires et des carrières et mettre la profession en action.
Emploi : agir pour les recrutements !
En 2022 il y a eu 2000 inscrites, soit 38% de moins au CAPEPS externe, alors que ce chiffre était en hausse constante depuis 2016. Si une partie peut s’expliquer par le décalage du concours en master 2, une partie des 2/3 restant est due à une perte d’attractivité pour notre métier. C’est un signal d’alarme pour l’avenir ! Le ministère en refusant de publier les chiffres des inscrits aux concours en décembre comme il le fait tous les ans a tenté de dissimuler la crise de recrutement pour la campagne présidentielle.
Le SNEP-FSU, n’a cessé d’agir pour demander une hausse des recrutements : enquêtes de rentrée, interpellation des députés, action DHG pour un plan d’urgence pour l’école, rejet des DHG, interventions dans les CTSD, CTA, CTM… Dans un contexte où de nombreux concours voient leurs postes baisser, le SNEP-FSU ne peut que se féliciter de l’augmentation des recrutements aux CAPEPS 2022par rapport à 2021 (+10 à l’externe, +10 au CAPEPS 3eme voie, + 10 à l’interne).
Le SNEP-FSU continuera d’agir, avec les candidat.es, au moment des épreuves du CAPEPS Externe pour revendiquer une hausse des recrutements. Une lettre ouverte demandant l’augmentation des recrutements sera mise à la disposition des candidates pour signature.
Le SNEP-FSU revendique :
- la mise en place d’un collectif budgétaire pour la rentrée 2022 et un réel « plan d’urgence pour l’école » avec des recrutements pour tous les métiers de l’Education. Pour l’EPS, l’augmentation de la liste complémentaire pour l’interne et la mise en place d’une liste complémentaire pour le CAPEPS Externe.
- l’adoption d’un plan pluri annuel de recrutement pour l’Education. En EPS, 1500 recrutements par an pendant au moins 5 ans sont nécessaires. Les questions de revalorisations salariales et de reconstruction des grilles doivent être au cœur des revendications pour répondre à la perte d’attractivité de notre métier.
De la même manière, le SNEP-FSU exige la mise en place d’un plan de titularisation des non titulaires.
Le SNEP-FSU interpellera le Ministre de l’ENJS dès sa prise de fonction sur ces besoins tant pour les enseignants d’EPS que pour le secteur sport (besoin de 200 professeurs de sport pendant 5 ans).
Syndicalisation
Le SNEP-FSU enregistre une baisse d’adhésion cette année. Dans un contexte libéral, le pouvoir fait tout pour affaiblir le syndicalisme de transformation sociale que nous portons. Pourtant, le syndicalisme est un élément de notre démocratie et de la construction de l’Etat social français. C’est un vecteur de démocratie qui permet aux travailleurs/ agents de peser sur les choix politiques. L’affaiblissement du syndicalisme participe de la crise démocratique que nous traversons.
Le renforcement du SNEP-FSU est une nécessité pour l’EPS, le sport et ses personnels. C’est pourquoi le CDN appelle à une mobilisation générale de tous les militants jusqu’à la fin de l’année et décrète qu’il fera de l’adhésion une « grande cause syndicale » de l’année scolaire 2022/2023.
Usure professionnelle
Depuis plus de 15 ans, les pouvoirs publics sont informés par leurs services et régulièrement alertés par le SNEP-FSU sur les spécificités d’exercice du métier d’enseignante d’EPS et l’usure professionnelle qu’elles entrainent, sans que cette problématique ne soit pour autant prise en compte dans les réflexions notamment sur les fins de carrière.
Les dernières réformes rallongeant la durée d’activité pour une retraite complète ne font qu’aggraver la situation.
Au regard de la prise de conscience sur la nécessité de la pratique physique, compte tenu des enjeux sanitaires et sociaux et de l’attachement des professeures d’EPS et de sport à leur discipline et à leur métier qu’ils souhaitent exercer jusqu’à l’âge de la retraite dans les meilleures conditions pour assurer leurs missions. Le SNEP-FSU interpellera les Ministères de l’ENJS et de la FP pour qu’ils adoptent des mesures spécifiques en directions des enseignantes d’EPS et des professeurs de sport, que ce soit dans la prise en compte des fins de carrières et leurs conditions d’accès à la retraite mais aussi dans une logique de prévention primaire des risques, et ce dès la formation initiale sans omettre la formation continue…
Équipements et transition environnementale
La difficulté à trouver des transports voire l’augmentation du coût de ces mêmes transports, ne doit pas conduire à limiter, voire supprimer les déplacements vers les équipements sportifs pour l’EPS ou pour les rencontres du sport scolaire.
Le CDN invite les sections locales SNEP-FSU à rencontrer et interpeller, les candidat·es aux législatives sur la question des équipements sportifs sur la base de nos revendications et propositions :
- Dans l’enceinte ou à proximité immédiate des EPLE : construire de nouveaux équipements
- Rénover les équipements existants et respecter les nouvelles dispositions pour diminuer l’empreinte carbone (cf. décret tertiaire de 2019)
- Informer du nouveau Référentiel des Equipements Sportifs En Transition environnementale (RESET) du SNEP-FSU qui propose des solutions à la transition environnementale (conception, matériaux, etc.).
- Spécifiquement pour l’accès aux bassins de natation : aucun créneau ne doit être supprimé en insistant sur le retard pris avec la période COVID et qu’il s’agit d’une question de santé et de sécurité publique.
De la même façon, des demandes de rencontres avec les conseils départementaux et régionaux doivent être envisagées ainsi que des interventions dans les prochains CDEN/CAEN/CIEN.
Formation syndicale et rencontre
Suite à 2 ans de pandémie et une difficulté à rencontrer les collègues, le développement des stages de formation syndicale a déjà permis de rencontrer plus de 4200 collègues cette année. Le SNEP-FSU reprend le chemin de la rencontre. Nous appelons les sections départementales et académiques à anticiper leur plan de formation syndicale en 2022/2023 le plus tôt possible. Le CDN appelle au développement de la formation syndicale dans tous les territoires : toutes les sections départementales doivent y contribuer. Il appelle à faire de chaque stage syndical un événement fort, notamment durant le premier trimestre avant les élections professionnelles.
Un stage de formation syndicale est prévu les 4, 5 et 6 juillet 2022 à Paris pour les secrétaires départementaux. Nous invitons les départements à tout mettre en œuvre pour permettre la représentation de tous les territoires.
Retraité-es
Les mobilisations successives du G9 ont permis d’arracher à E. Macron la promesse d’une revalorisation de 4% en juillet mais le compte n’y est pas et les organisations de retraitées continuent d’exiger le rattrapage des sommes perdues et l’indexation des pensions sur le salaire moyen. Le G9 dénonce le projet d’une assurance complémentaire dépendance déposé conjointement par France Assureurs et la FNMF et rappelle sa revendication d’une prise en charge à 100% par la branche maladie de la Sécurité sociale.
EPSiliades
Le SNEP-FSU organisera un évènement national, regroupant un grand nombre de collègues, en novembre/décembre 2023. Le « format » envisagé est celui des EPSiliades organisées en 2010 à Paris.
Texte adopté à l’unanimité